Les personnes vivant avec le VIH sont susceptibles d’être plus en surpoids que la population générale, à cause des antirétroviraux (ARV). C’est la grande question posée à l’occasion de la conférence AIDS 2020.
Les anciens médicaments provoquaient des migrations de masses graisseuses (lipodystrophies et lypoatrophies). Aujourd’hui, ces effets sont plus rares. Mais plusieurs ARV sont toujours soupçonnés, de favoriser une augmentation de l’indice de masse corporel.
Ainsi, le dolutégravir, recommandé depuis 2019, par l’Organisation mondiale de la santé en tant que traitement de première ligne.
Il a déjà été distingué par deux études réalisées en Afrique, l’essai NAMSAL et ADVANCE.
Dans les deux cas, les personnes prenant un traitement à base de dolutégravir, et principalement les femmes, connaissaient un gain de poids.
Une nouvelle étude, AFRICOS, soutenue par le PEPFAR (Programme présidentiel américain de lutte contre le VIH/sida) au Kenya, au Nigeria, en Tanzanie et en Ouganda confirment que le dolutégravir fait prendre du poids.
L’étude a comparé 742 personnes ayant commencé un traitement avec du ténofovir, de la lamivudine et du dolutégravir, et 1212 personnes n’ayant pas commencé de traitement ARV ou commencé un traitement sans dolutégravir.
451 participants se sont trouvés en surpoids ou obèses, dont 98 cas sur 1000 personnes chez les personnes prenant du dolutégravir.
Ces personnes présentaient un taux de surpoids supérieur de 85% par rapport à celui des personnes suivant un traitement sans dolutégravir.
Des cas d’hyperglycémie se sont également développés chez les personnes sous traitement ARV, mais les chercheurs n’ont pas isolé d’autres risques spécifiques liés au dolutégravir.
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