Un cinquième vaccin contre le Covid-19 pourrait arriver en France début février, a annoncé le ministère de la Santé. L’Union européenne a validé le produit en décembre.
Le 20 décembre dernier, l’Agence européenne du médicament (EMA) a autorisé la mise sur le marché du vaccin de l’entreprise américaine Novavax, nommé Nuvaxovid. Il pourrait arriver en France début février, a annoncé le 6 janvier, le ministère des Solidarités et de la Santé. En effet, un contrat anticipé avec le laboratoire américain porte sur 200 millions de doses. De son côté, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a homologué en urgence, au mois de décembre, ce vaccin. Il s’agissait du dixième vaccin validé dans le monde et le cinquième en France.
Que sait-on de ce nouveau produit immunisant ? Réponses.
Contrairement aux vaccins de Pfizer/BioNTech et Moderna, Nuvaxovid est un vaccin “sous unitaire”. Ce n’est pas non plus un vaccin à vecteur viral comme celui d’AstraZeneca ou Johnson&Johnson. En fait, c’est un produit constitué d’une partie du virus, la protéine Spike, et non le virus entier. Cette protéine n’est pas extraite du coronavirus mais synthétisée en laboratoire. Les scientifiques ont ajouté un adjuvant. Le but : provoquer une réaction immunitaire forte et donc la formation d’anticorps capables de lutter contre une infection de Covid-19. Cette technique a déjà fait ses preuves. Les vaccins contre l’hépatite B et la coqueluche utilisent ce processus. Par ailleurs, elle est étudiée par le laboratoire français Sanofi pour développer un vaccin contre le Covid-19.
Comme beaucoup de vaccins contre le SARS-CoV-2, il nécessite deux doses d’un intervalle de trois semaines minimum.
De plus, le produit présente un avantage. Contrairement aux vaccins à ARN messager, le produit de Novavax est facile à stocker. Il se conserve entre 2 et 8°C. Ce qui est plus facile pour le transport et la distribution.
Selon l’EMA, “les essais principaux ont montré que le vaccin présente une efficacité d’environ 90 %. La plupart des effets indésirables présentent une gravité légère à modérée et disparaissent au bout de quelques jours”. De son côté, le laboratoire affirmait en juin dernier une efficacité élevée à 100% contre les formes modérées à sévères et 90,4% de manière globale. Des propos qui s’appuient sur le résultat des essais cliniques de phase 3 menés sur près de 30 000 volontaires.
Pour l’Union européenne, la balance bénéfice/risque est satisfaisante. Ce vaccin pourrait être autorisé aux plus de 18 ans.
Le vaccin de Novavax est efficace à 93% contre les variants prédominants, a indiqué en juin le laboratoire. Or, à cette époque, les variants Delta et Omicron n’étaient pas encore connus. Il faudra donc mener une nouvelle étude clinique pour déterminer si le vaccin aide à lutter contre ces dérivés du virus.
De son côté, le gouvernement français espère convaincre les personnes non-vaccinées avec ce nouveau vaccin. Pour cause, beaucoup doutent des vaccins à ARN messager. Avec cette autre technologie, cela pourrait bien séduire certains Français jusqu’à présent réticents, et donc désengorger les hôpitaux.
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