Hépatite A : moins de cas grâce au Covid-19

Santé publique France recense une baisse du nombre des déclarations de cas entre 2019 et 2020. Pour l’organisme sanitaire, cela s’explique “très probablement” par la pandémie de COVID-19. 

L’année 2020 marque une diminution du nombre de cas d’hépatite A en France, note Santé publique France dans un rapport publié le 13 janvier 2022. En effet, l’agence sanitaire recense 411 cas d’hépatite aiguë A en 2020 contre 1 277 en 2019. Avec un taux de déclaration de 0,6 pour 100 000 habitants. Par comparaison, ce taux était de 2,1/100 000 habitants en 2019. 

La raison ? La crise sanitaire de Covid-19, estime l’organisme. “Cette diminution est liée, en grande partie, à l’effondrement du nombre de cas en lien avec un voyage à l’étranger du fait des restrictions de déplacement internationaux imposées pendant une partie de l’année 2020, et très probablement à l’instauration des mesures barrières dans le cadre de la pandémie de Covid-19, limitant la circulation du virus de l’hépatite A (hygiènes des mains, fermeture des écoles et restaurants, confinements, couvre-feux).”

De multiples moyens de transmission

Pour rappel, l’hépatite A est une maladie inflammatoire du foie. Elle se développe à la suite de l’infection de l’organisme par le virus VHA. Sa transmission se fait principalement par voie féco-orale ou alimentaire. En d’autres termes, le virus se transmet par ingestion d’eau et d’aliments contaminés ou via le contact avec une personne infectée. 

En France, certains territoires sont particulièrement touchés. C’est le cas de Mayotte. En 2020 comme lors des années précédentes, le plus fort taux de déclaration a été observé dans ce département ultra-marin. 

Cette même année, les principales expositions étaient : 

• la consommation de fruits de mer (28 % des cas) ;
• un séjour hors métropole (21 %) ;
• le fait de vivre dans le foyer d’un enfant de moins de 3 ans (20 % des cas). 

Par comparaison, les principales expositions à risque en 2019 étaient :

• un séjour hors métropole (47 % des cas) ;
• la présence de cas connus d’hépatite A dans l’entourage (33 % des cas ;
• le fait de vivre dans le foyer d’un enfant de moins de 3 ans (22 % des cas).

L’importance de la vaccination

Une grande majorité des personnes atteintes d’une hépatite A connaissent la guérison et l’immunité à vie. Néanmoins, une très faible partie des patients peuvent en mourir. 

Il existe un vaccin. En France, celui-ci est recommandé chez les personnes les plus exposées. C’est le cas des patients atteints de la mucoviscidose ou de maladies du foie pouvant être chroniques comme celles liées aux hépatites B et C. Mais aussi aux hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (HSH). Elle est également recommandée chez les voyageurs qui se rendent dans un pays où l’hygiène est précaire, surtout pour les personnes vivant avec le VIH. 

Sources : 

Hépatite A en France. Données épidémiologiques 2020, bilan des données de surveillance de l’hépatite A en France en 2020. Publié le 13 janvier 2022.