Le taux de nouvelles infections au virus de l’hépatite C a diminué de moitié chez les hommes homosexuels et bisexuels. Et ce, grâce aux antiviraux à action directe (ADD).
Les nouvelles infections au VHC, virus de l’hépatite C, baissent. C’est le constat d’une étude nationale basée sur les données des PVVIH suivies dans 175 hôpitaux français. Entre 2014 et 2017, l’incidence des infections au VHC a chuté de 54 % chez les hommes homosexuels et bisexuels.
Les scientifiques ont identifié 14 273 personnes qui avaient un résultat négatif au VHC dans les deux années qui précédaient l’étude. 83 % d’entre elles prenaient un traitement antirétroviral au début de l’étude et 99 % à la fin. Par ailleurs, 71 % avaient une charge virale indétectable lorsque la recherche a commencé.
Durant les 3 ans de recherche, 330 infections ont été diagnostiquées. En revanche, le nombre d’infections a baissé d’année en année. Il y a eu 101 nouvelles infections en 2014, contre 54 en 2017.
Les chercheurs expliquent cette baisse par l’arrivée en 2015, des antiviraux à action directe. Ces traitements empêchent le virus d’infecter de nouvelles cellules. Dans 90% des cas, le virus est éliminé. Ce qui permet à la personne de ne pas transmettre le virus.
Toute personne atteinte d’une hépatite C chronique peut bénéficier de ce traitement si elle le souhaite. Il est souvent bien toléré par le patient. À noter : Il n’est plus nécessaire – sauf cas particuliers – d’avoir recours à des structures hospitalières. Le médecin peut prendre traiter l’infection de son patient.
Malheureusement, cette baisse ne s’explique pas par la réduction des risques. Les chercheurs affirment que la prévention est encore très importante. Les comportements à risque sont encore nombreux, comme l’indique la cohorte ANRS PRIMO d’hommes gais et bisexuels séropositifs inscrits peu de temps après avoir contracté le VIH.
Selon les chercheurs, les stratégies de réduction des risques doivent s’adapter aux hommes gays et bisexuels. Les séropositifs comme les séronégatifs. Sinon, cela pourrait freiner les efforts menés pour éradiquer l’hépatite C en France.
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