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Comorbidités
08.12.2021

Le dépistage du VIH et des IST mis à mal par le Covid-19

Les chiffres de Santé publique France sont mauvais. La pandémie de Covid-19 a entraîné une chute du dépistage du VIH et des IST bactérienne.

La crise du Covid-19 a mis à mal le système hospitalier déjà fragilisé, a impacté la santé physique et mentale de beaucoup de Français, renforcé les situations de précarité. Elle a aussi considérablement bouleversé le combat mené depuis 40 ans contre le VIH. C’est le cas des efforts déployés par les associations et les unités de santé autour du dépistage. Celui-ci avait pourtant augmenté entre 2013 et 2019. 

Une baisse de 14% entre 2019 et 2020

Selon la dernière évaluation de Santé publique France présentée le 29 novembre, 5,2 millions de sérologies VIH ont été réalisées en laboratoire. Ce qui traduit une baisse de 14% entre 2019 et 2020. 

“La diminution du nombre de diagnostics d’infection à VIH est principalement expliquée par la diminution du recours au dépistage en 2020, notamment lors du 1er confinement, indique Florence LOT, directrice des maladies infectieuses à Santé publique France. Elle pourrait également être due à une moindre exposition au VIH liée aux mesures de distanciation sociale.”

Du côté des autotests disponibles en pharmacie, les ventes ont diminué de 22 % sur la même période. Résultat : le nombre de nouvelles personnes diagnostiquées séropositives et mises sous traitement a chuté de 20 % en un an. Concernant les autotests distribués par les associations, là aussi les confinements et les couvre-feux ont compliqué l’action des organismes. 

Toujours selon Santé publique France, la baisse du dépistage concerne également trois IST bactériennes : les infections à Chlamydia trachomatis (Ct), gonococcie et syphilis. Cette chute est de l’ordre de 

  • 6% en secteur privé ; 
  • 30%, en Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) “en raison de fermetures partielles ou totales pendant le premier confinement”.

Les personnes nées à l’étranger, premières victimes

“La diminution du nombre de découvertes de séropositivité en 2020 est plus marquée chez les personnes nées à l’étranger”, lit-on dans le rapport. Santé publique France observe une baisse de 28% par rapport à 2019. “Outre des flux migratoires en baisse, cette diminution peut s’expliquer par un accès au dépistage rendu plus particulièrement difficile pour cette population dans le contexte de la crise sanitaire. 

Autre propulation touchée : les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes. Chez ceux nés en France, la diminution observée depuis plusieurs années se poursuit en 2020 (-15%).

Une perte de chance

Un retard de diagnostic entraîne une perte de chance. En 2020, 30% des infections à VIH ont été découvertes à un stade avancé de l’infection. Une personne qui découvre sa sérologie sur le tard doit faire face à une prise en charge plus compliquée. Aussi, cela entraîne un risque de transmission du virus aux partenaires avant la mise sous traitement antirétroviral. 

Comme le rappelle au journal Le Monde, Florence Thune, “actuellement, on estime qu’environ 24 000 personnes ignorent leur séropositivité”. 

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