Politique de Confidentialité
continuer sans accepter X
Notre site utilise des cookies pour améliorer votre expérience de navigation.
En continuant à utiliser notre site, vous acceptez notre utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité.
TOUT ACCEPTER
PLUS DE DETAILS
TOUT REFUSER
Catégories
Comorbidités
23.04.2024
#addiction

Tramadol : lutter contre les abus

L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) pointe du doigt une utilisation inappropriée du médicament Tramadol, un antidouleur qui peut produire une dépendance. Pour cette raison, l'ANSM avait demandé en 2023 aux laboratoires qui le commercialisent de diminuer le nombre de produits par boîte.

Du site de l'ANSM, voici les conseils pour les professionnels de santé et les patients :

Rappels pour les professionnels de santé

Nous demandons aux professionnels de santé de rester vigilants lors de la prescription ou la délivrance des médicaments contenant du tramadol.

  • Le tramadol est indiqué uniquement dans le traitement des douleurs modérées à intenses, ne le prescrivez pas dans le traitement des céphalées dont la migraine.
  • Pour limiter le risque de dépendance, prescrivez-le le moins longtemps possible, c’est-à-dire entre 3 et 14 jours en cas de douleur aiguë. Dans la prise en charge d’une douleur chronique, réévaluez le traitement tous les 3 à 6 mois.
  • Pour éviter un syndrome de sevrage, et ce quelle que soit la durée du traitement, diminuez progressivement (parfois sur plusieurs mois en cas de traitement chronique) la posologie jusqu’à l’arrêt.
  • Du fait de ses propriétés sérotoninergiques, le sevrage peut s’avérer plus difficile et des symptômes dépressifs peuvent apparaître.
  • Lorsqu’une dépendance est suspectée, en cas d’échec de l’arrêt progressif du traitement, nous vous recommandons de faire appel à un addictologue ou une structure experte dans la dépendance médicamenteuse.
  • Chez les patients à risque de surdosage, notamment en cas d’association à d’autres médicaments ou à la prise d’alcool, indiquez-leur la conduite à tenir en cas de surdosage en prescrivant ou proposant un kit de naloxone.
  • Informez votre patient des précautions d’emploi et de stockage du médicament à base de tramadol que vous prescrivez ou dispensez.
  • Pour rappel, le tramadol expose à des risques de convulsions.

Il doit être délivré par les pharmaciens dans les plus petits conditionnements possibles, adaptés à la prescription : des conditionnements de 10 ou 15 comprimés ou gélules sont plus adaptés pour les traitements de courte durée. Les conditionnements plus importants restent disponibles pour des traitements de plus longue durée.

Rappels pour les patients

Nous rappelons aux patients ces conseils de bon usage et de prudence pour sécuriser leur usage des médicaments contenant du tramadol :

Conseils de bon usage

  • Respectez la dose et le nombre de prises indiqués sur l’ordonnance, ainsi que l’intervalle entre les prises et la durée de traitement.
  • Si la douleur n’est pas suffisamment ou rapidement soulagée par votre traitement, consultez à nouveau votre médecin.
  • Vous ne devez pas arrêter brusquement votre traitement car cela peut entrainer des manifestations liées au sevrage : nervosité, anxiété, sensation de manque, transpiration, agitation, tremblements, insomnie, diarrhée, voire plus rarement des hallucinations et attaques de panique.

Appel à prudence

  • Respectez les modalités d’arrêt progressif qui vous ont été indiquées par votre médecin ou votre pharmacien.
  • Conservez votre traitement dans un endroit clos et non accessible aux enfants.
  • Rapportez à la pharmacie les comprimés ou gélules que vous n’avez pas utilisés.
  • Ne proposez jamais votre traitement de tramadol à une personne de votre entourage, même si elle vous semble avoir des symptômes similaires aux vôtres.
  • Si une personne (enfant ou adulte) a ingéré du tramadol qui ne lui était pas destiné, contactez immédiatement un centre anti-poison ou un service d’urgence : 15 (SAMU), 18 (pompiers) ou 112 (toutes urgences : médicales, incendie, sécurité).
  • Personnes à risque de surdosage qui disposent d’un kit de naloxone : si la personne est somnolente, administrez-lui de la naloxone, appelez les secours et maintenez-la éveillée jusqu’à leur arrivée des secours :
  • À partir de 14 ans, vous pouvez utiliser de la naloxone en solution pour pulvérisation nasale.
  • Chez l’adulte, la naloxone en solution injectable par voie intramusculaire est aussi autorisée.

Source

Vous avez une question par rapport à cet article ?
Elle a peut-être déjà été traitée dans notre section FAQ

Vous ne trouvez pas votre réponse ou vous avez une remarque particulière ?
Posez-nous votre question ici :