Notre dernier échange c’était par messagerie, Christian m’annonçait être rentré du Cameroun après un très agréable voyage. J’imaginais déjà notre prochaine émission, nous aurions pu faire un focus sur l’accès aux médicaments VIH au Cameroun, discuter des avancées sociales et politiques… Mais le coronavirus a décidé que non, ce ne serait pas pour tout de suite.
Quand je l’ai appelé pour lui communiquer que nos émissions étaient suspendues à cause de la situation sanitaire, je ne savais pas à quoi m’attendre : serait-il préoccupé par la propagation du virus, aurait-il des pensées noires ? De ses premiers mots, tout le soleil du sud m’a envahi comme une grosse vague. Christian vit à Nîmes et il se rend toujours disponible pour être correspondant de l’émission Vivre avec le VIH depuis sa ville ensoleillée.
« Tu sais la nouveauté, Cristina ? En avril 2021 je vais me marier et, bien sûr, le Comité des familles est invité à la fête ! ». Pouvait-il m’annoncer une nouvelle plus joyeuse que cela ? Je le félicite et je lui dis le plaisir de savoir que, même dans un moment où nous sommes tous confinés chez nous, il est possible encore de se projeter dans le futur et d’avoir le plan de fonder une famille. De toute façon, en connaissant Christian, et vous aussi qui avez eu le plaisir de l’entendre à l’antenne, je ne devrais pas avoir de doutes sur l’esprit positif de mon collègue. Christian est un sportif et même en cette période il ne néglige pas l’activité physique : il fait du yoga, de la marche, il est champion de Taekwondo… Bref, il a une vraie discipline du corps et de l’esprit, un véritable cadeau pour affronter de la meilleure manière ces temps difficile.
Quand il sort pour se rendre au travail, car il ne peut pas pratiquer le télétravail, il rencontre les gens dans la rue et il constate la psychose, il s’aperçoit que les personnes voient le virus partout. Il ne veut pas céder à cette attitude, il reste pragmatique :« Il faut résister encore combien ? Trois semaines, un peu plus ? Je reste concentré là-dessus, sans paniquer ».
Comme toujours dans ses interventions radio, ses pensés vont aux plus démunies : « Je pense à toutes celles et tous ceux qui vivaient des petits boulots et qui maintenant se retrouvent à devoir payer des charges sans avoir des entrées d’argents, je pense aux prisonnières, aux enfants, aux clochards… Pour eux c’est vraiment difficile cette période ». Pour tous les autres, Christian pense qu’il y a la possibilité de s’occuper. Il conseille à tous de faire de l’activité, de bouger en gardant la distance et, pourquoi pas, de danser un peu quand ils en ont envie.
Je lui dis à bientôt, espérons, à l’antenne de Vivre avec le VIH !
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