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Comorbidités
30.05.2023
#Vieillir
#Vih

Vieillir avec le VIH en Afrique subsaharienne

Vieillir avec le VIH a ses difficultés. En Afrique subsaharienne, c'est peut-être aussi plus dur.

Ce sont le retour du projet « VIHeillir » lancé au Cameroun et au Sénégal en 2020 avec le but d'améliorer le quotidien des patients de plus de 50 ans qui font désormais face à des maladies chroniques liées au vieillissement. Ces personnes vivent souvent avec le diabète, l’hypertension ou une hépatite, maladies qui viennent s'ajouter à l'infection par le VIH.

« Ces personnes se voient comme des survivants », explique le docteur Bernard Taverne, médecin et anthropologue de l’université de Montpellier : « La plupart disent avoir pensé qu’elles allaient mourir quand on leur a appris leur séropositivité il y a vingt ou vingt-cinq ans. Elles ont connu une sorte d’âge d’or, avec un accès aux traitements et un suivi régulier dans des centres spécialisés. Aujourd’hui elles vivent bien, avec une charge virale de VIH indétectable, mais vont peut-être décéder prématurément parce que leur diabète ou leur hypertension n’est pas diagnostiqué ou soigné. »

L’accès aux soins demeure un problème en Afrique de l’Ouest, pour les coûts et l'accessibilité aux services.

« Beaucoup tirent encore leurs revenus d’activités informelles et n’ont donc pas de pension de retraite. Avec l’âge, ils peuvent moins travailler et voient leurs revenus diminuer. Assumer des frais médicaux supplémentaires est très compliqué, surtout pour ceux qui ne sont pas soutenus financièrement par leur famille », explique Gabrièle Laborde-Balen, anthropologue à l’unité TransVIHMI de Montpellier.
La médecin Laura Ciaffi, coordinatrice internationale du projet « VIHeillir » : « Nous nous sommes mobilisés pour l’équité de l’accès aux traitements antirétroviraux parce qu’il était inacceptable que des patients continuent de mourir dans les pays du Sud alors que les traitements existaient au Nord. Mais aujourd’hui, personne ne se scandalise que des gens meurent faute d’accès à des médicaments banals comme ceux contre le diabète », regrette-t-elle.

Source : Le Monde


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