Approuvée en mai dernier, une loi très répressive qui condamne l'homosexualité en Ouganda a des effets aussi sur la lutte contre le VIH. Selon cette loi, une personne reconnue coupable de « promotion » de l’homosexualité risque jusqu’à vingt ans de prison. Par conséquent, certains patients séropositifs craignent d’être dénoncés à la police et désertent les lieux de soin.
Ce constant a été relevé par l'agence de presse AFP, qui a passé trois heures dans une clinique pour patients séropositifs de la banlieue de Kampala et personne s'est présenté aux services.
Il s'agit d'une question de confiance réciproque entre soignant et soigné : « Les gens doivent faire confiance à leurs personnels de santé, les personnels de santé doivent faire confiance à leurs patients, mais dans les circonstances actuelles, cela a créé une situation où tout le monde a peur les uns des autres », souligne le fondateur de la clinique.
L’Onusida et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ont souligné comme les progrès de l’Ouganda dans la lutte contre le sida sont « gravement menacés » par cette nouvelle législation. En réponse, le Directeur général des services de santé ougandaise a assuré à l’AFP que le pays est « sur la bonne voie pour mettre fin au sida en tant que défi de santé publique d’ici à 2030. Contrairement à certaines allégations exagérées, les services sont assurés sans discrimination », soutient-il.
Source : Le Monde
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