La loi du 31 décembre 1970 qui réglemente la politique française en matière de drogue a fêté ses 50 ans en 2020. Nous en avons déjà parlé lors de notre émission aux côtés de Laurent Michel, psychiatre et addictologue.
Vih.org reviens sur les effets de la loi.
Cette loi avait pour ambition de « la lutte contre les fléaux sociaux ». Ainsi protéger les usagers n’était pas le but de la loi qui était de surtout protéger la société contre la drogue, qui était assimilé à une maladie.
Aujourd’hui de divers profils sont présents dans la sphère sociale. En effet, il n’existe pas de profil « type » d’usagers de drogue.
Cependant, même si ces profils existent aucun d’eux ne sera suivi. En dehors de la distribution d’un « coupon addiction », qui répertorie les adresses des structures médicales proposant un accompagnement, aucun réel suivi n’est proposé.
La consommation de drogue est un délit puni par la loi, avec des peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à dix ans. Ainsi que des amendes pouvant atteindre 7,5 millions euros. Ce délit est de plus inscrit dans le casier judiciaire et pendant 10 ans au fichier « système de contrôle automatisé ».
Tous les sept mois, un législateur modifie le droit de la drogue pour ainsi renforcer la répression face à la consommation de drogue.
Cette répression se présente sous différentes formes. Cependant, même si la répression augmente, cela n’a pas l’effet dissuasif sur les consommateurs, surtout pour le cannabis.
Les statistiques montrent en effet une augmentation de 10 à 15% des infractions par rapport à la même période des années 2019 à 2017. Selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies, il y aurait environ 900 000 usagers quotidiens de cannabis en France.
En outre, nous constatons que l’augmentation de la répression est inégalitaire sur le territoire, la répression est plus sensible en banlieues et en zones rurales. Par exemple en Seine-Saint-Denis.
Pour finir, que dire sur la réduction des risques?
Depuis la loi du 26 janvier 2016, nous constatons de réels progrès. Cette loi a permis une réduction des overdoses, de la transmission du VIH et du virus de l’hépatite.
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