Thomas, à seulement 18 ans, ce jeune ivoirien s’est retrouvé à la rue en raison de son orientation sexuelle.
L’association Basiliade et la ville de Paris ont pu le reloger, avec un autre réfugié et un demandeur d’asile, dans la première colocation LGBTQI+ de la capitale.
Situé à Belleville dans le 20e arrondissement, le logement de 70m2 est lumineux et décent. Le logement est financé durant les 6 premiers mois par l’association Abbé Pierre.
Thomas raconte son histoire pour le magazine « Têtu » et le tatouage qui se situe sur sa joue intriguait le média. « Ce tatouage symbolise mes souffrances. Ça veut dire que je ne vais jamais oublier le jour où mes parents m’ont renié à cause de mon homosexualité. »
En 2015, il a quitté la Côte-d’Ivoire, pour rejoindre ses parents en France. « Là bas, on me disait “tu es un PD”, on me discriminait. Ici être homosexuel, c’est légal. »
Une fois arrivé en France, son père a découvert son compte Grindr. « Il a vu mon profil, les photos que des mecs m’envoyaient, à moitié nus. J’en ai la chair de poule rien que d’y repenser. »
Ses parents l’ont alors mis à la porte et ont refusé de lui donner les papiers nécessaires à sa demande d’asile.
Noemi Stella, qui à l’origine du projet, a expliqué que « L’idée, c’était de construire et mettre en place des appartements LGBTQ+ non-mixtes pour les personnes les plus précaires ».
Ce projet a également eu lieu puisque l’homophobie est très présente dans les centres d’hébergements classiques.
« Les personnes qui n’arrivent pas à cacher leur orientation sexuelle en hébergements partagés sont tout de suite mises à la porte ou subissent des violences. Des discriminations, des viols, des insultes… » raconte Noemi Stella.
Ce projet de colocation et l’accompagnement proposé pour ces trois jeunes hommes a donc été la solution pour être autonome et retrouver une vie stable.
Actuellement, la ville de Paris compte 10 places d’hébergements pour les réfugiés LGBTQ+, en plus de cette nouvelle colocation. Mais les projets en direction des migrants LGBTQ+ ne s’arrête pas là.
Anne Hidalgo a annoncé la création d’une résidence pour les réfugiés LGBTQ+, avec 18 logements supplémentaires, dans le centre de Paris, d’ici la fin de son mandat.
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