L’ONUSIDA alerte sur le traitement de l’information autour de la variole du singe, aussi appelé le Monkeypox. Certaines images ou propos renforcent “les stéréotypes homophobes et racistes et exacerbe la stigmatisation”.
Dans un communiqué parue le 22 mai dernier, l’ONUSIDA met en garde les gouvernements et les médias sur le traitement de l’information relative à la variole du singe, également appelée Monkeypox.
Depuis le mois de mai, près d’une centaine de cas se sont déclarés en Europe et Amérique du Nord. Un nombre important des personnes infectées sont des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Entre les années 1980 et 2017, plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest ont connu des épidémies de Monkeypox. L’ONUSIDA dit s’inquiéter des mots employés et des images utilisées “dans certains rapports et commentaires publics sur la variole du singe, en particulier sur le portrait dressé des personnes LGBTI et d'origine africaine”.
Comme l’explique l’organisme, “cette démarche renforce les stéréotypes homophobes et racistes et exacerbe la stigmatisation”. Certains cas ont été détectés par des cliniques de santé sexuelle. “L’OMS souligne que les preuves disponibles suggèrent que les personnes les plus exposées sont celles qui ont eu un contact physique étroit avec une personne atteinte de la variole du singe et que le risque ne se limite pas aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.”
Problème : “La stigmatisation et les accusations compromettent la confiance et la capacité à riposter efficacement pendant des épidémies comme celle-ci”, a déclaré le Dr Matthew Kavanagh, directeur exécutif par intérim de l’ONUSIDA. “L’expérience montre qu’un discours stigmatisant peut (...) stimuler des dynamiques de peur, éloigner les personnes des services de santé, entraver les efforts pour identifier les cas et encourager des mesures punitives inefficaces. Nous apprécions à sa juste valeur la communauté LGBTI pour avoir ouvert la voie à la sensibilisation – et nous rappelons que cette maladie peut toucher n’importe qui.”
L’ONUSIDA appelle notamment les médias à relayer des informations scientifiquement vérifiées, notamment par l’OMS. “La stigmatisation pénalise tout le monde. Alors que le partage scientifique et la solidarité bénéficient à tout le monde”, conclut le Dr Kavanagh.
Source : Communiqué de l'ONUSIDA, 22 mai 2022.
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