L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande depuis 2022 la PrEP en injection pour les population plus vulnérables. Elle représente sans doute un nouvel outil d'accès à la prévention, mais son coût reste encore trop haut. Le coût annuel du cabotégravir injectable est de 22200 USD aux États-Unis (3700 USD par injection tous les deux mois). La PrEP orale, quant à elle, composée du tenofovir et de l’emtricibacine est disponible sous forme générique dans les pays à ressources limitées. En Afrique du Sud, par exemple, elle coute 4,70 USD la boîte pour un mois.
De ce constant vient la question, s'il ne vaudrait pas mieux prioriser la PrEP oral ou bien l'injectable ?
Un étude mené en Afrique du Sud essaie d’analyser quels impacts de santé publique d’un programme de PrEP injectable par rapport à un programme de PrEP orale ? A quel prix ?
Si on considère une échelle de 20 ans, le passage à la PrEP injectable donnerait bien plus de bénéfices que l'utilisation de la PrEP orale: le nombre de nouvelles infections VIH serait réduit de 15% à 28% contre 4% à 8%.
En évitant de nouvelles infections, on réduirait le nombre de personnes sous traitement, et donc les coûts liés aux soins.
Mais pour que ce scénario soit vraiment rentable, le prix de la PrEP injectable doit être inférieur à deux fois le prix de la PrEP orale. Plus précisément, selon les scénarios, le seuil maximum du prix d’une injection varie entre 9,03 USD et 14,47 USD, à mettre en regard avec le coût actuel de 3700 USD l’injection aux États-Unis.
Pour terminer, une baisse considérable des prix du cabotegravir injectable est nécessaire avant que la PrEP injectable ne puisse être une option envisageable pour les programmes des pays à faible et moyen revenu.
Source : vih.org
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