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19.02.2015

Découverte d’un nouveau composé protecteur contre le VIH efficace sur des macaques

Un effet d’annonce de plus ou une réelle découverte ? Des chercheurs américains ont mis à jour un vaccin anti-Sida, qui se serait avéré efficace pendant des mois sur des singes et qui pourrait déboucher sur un traitement à effet prolongé contre le VIH.

La découverte de l’équipe du Professeur Michel Farzan, est parue ce mercredi 18 février 2015, dans la revue scientifique Nature. Elle a été réalisée durant plusieurs années par The Scripps Research Institute, un centre de recherche à but non lucratif basé en Floride et financé par l’institut de recherche américain sur les maladies infectieuses, le NIAID.

«Nous avons développé un inhibiteur très puissant et à large spectre agissant sur le VIH-1», a expliqué à l’AFP le Pr Michael Farzan « ce composé offre une très, très forte protection », contre le VIH, ajoute-il.

L’expérimentation a été conduite sur des macaques rhésus soumis à des doses de plus en plus fortes de l’équivalent du Sida pour les singes (SIV), et a montré que cette substance pouvait être capable de protéger les singes de cette maladie sur une durée d’au moins huit mois. Cette substance appelée eCD4-Ig, est associée à un virus de type adéno-associée inoffensif mais capable de s’introduire dans les cellules et de leur faire fabriquer indéfiniment la protéine créatrice qui produirait un effet anti-sida. En fait, les chercheurs ont fabriqué un anticorps artificiel, comme cela est expliqué dans la revue Nature et Science.

«Nous montrerons que ces macaques continuent d’être protégés malgré des doses huit à 16 fois supérieures à la dose infectieuse, plus d’un an après leur traitement» estime le Dr Farzan. «Cette protection est bien meilleure que n’importe quelle protection décrite pour des vaccins conventionnels ou non conventionnels» assure-t-il.

Cette expérimentation serait, si elle s’avère concluante, une alternative au traitement préventif testé à l’heure actuelle avec l’essai Ipergay en France et déjà autorisé aux Etats-Unis : le Truvada. Pour rappel, l’essai Ipergay c’est la PrEP, prophylaxie pré-exposition. La question que les chercheurs se posent c’est est-ce qu’une personne séronégative peut se protéger d’une contamination en prenant lui-même les antirétroviraux. Avec l’essai Ipergay les chercheurs proposent aux participants de prendre un comprimé juste avant et juste après une activité sexuelle dont les investigateurs présument qu’elle se restreint aux week-ends. Il est mené actuellement chez plus de 400 volontaires en France (à Paris, Lyon, Nantes, Nice et Tourcoing) ainsi qu’au Canada (Montréal). Les premiers résultats de cet essai ont été dévoilés lors du sommet international sur le sida qui s’est déroulé du 20 au 25 juillet, à Melbourne.

Que penser de cette nouvelle expérience alors que d’autres recherches explorant des voies différentes sont en cours à travers le monde pour la mise au point de vaccins thérapeutiques ? L’équipe de chercheurs prétend que ce traitement pourrait apporter une protection plus universelle par rapport à des traitements conventionnels de stimulation des anticorps spécifiques.

L’expérimentation sera présentée à la 22ème conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI). Un rassemblement qui réunit chaque année des scientifiques du monde entier pour partager et échanger sur les dernières découvertes en matière de VIH/sida et les infections qui y sont associées. Elle aura lieu du 23 au 26 février 2015 à Seattle (Washington, Etats-Unis).

Article écrit par Joëlle Hist

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