Je pense être infecté par le Monkeypox : que faire ?

Vous présentez des symptômes qui pourraient faire penser à la variole du singe. Voici la conduite à tenir. 

Quels sont les symptômes du Monkeypox ?

D’après le dernier bulletin épidémiologique de Santé publique France publié le 12 juillet, la variole du singe se manifeste par :

• une éruption génito-anale (81% des patients),
• une éruption sur une autre partie du corps (73 %),
• de la fièvre (78 %),
• l’augmentation du volume d’un ganglion (76 %)
• un mal de gorge (37 %).

La période d'incubation (entre l’infection par le virus et l’apparition des premiers symptômes) peut aller de 5 à 21 jours. L’infection commence en général par l’arrivée de la fièvre, des maux de tête, parfois le gonflement d’un ganglion puis, 1 à 3 jours après, les premières lésions sur la peau apparaissent. Elles peuvent créer des démangeaisons. 

Que faire en cas de symptômes douteux ?

Il faut prendre rendez-vous pour effectuer un test de dépistage PCR. Pour cela, il est possible d’appeler le 15 pour avoir des renseignements ou son médecin généraliste. Dans certaines régions très touchées, les délais pour avoir une personne au téléphone peuvent être un peu longs. 

Le dépistage se réalise dans des laboratoires et établissements de soins. 

Je suis positif au dépistage du Monkeypox

Je m’isole

Il est demandé aux personnes infectées de respecter un isolement à domicile pour une durée de 3 semaines à partir de la date de début des symptômes. Cet isolement peut être arrêté au bout de 14 jours sous deux conditions : le patient doit être guéri (cicatrisation de toutes les lésions de la peau avec chute des croûtes) et après un avis favorable du médecin. 

Il est possible de demander un arrêt de travail ou une autorisation de télétravail à temps plein, au médecin traitant.

Durant l’isolement, il est préférable de porter un masque chirurgical et ne pas avoir de contact physique avec d’autres personnes notamment si d'autres personnes sont présentes au domicile. Il faut aussi recouvrir d’un pansement ou d’un linge les lésions cutanées en fonction de leur localisation, et aérer régulièrement la pièce où se trouve le patient. 

Aussi, “il convient d’éviter de partager des objets ou les sanitaires avec d’autres personnes. Durant l’isolement, il faudra veiller au nettoyage régulier et à la désinfection systématique des objets et espaces après chaque contact avec la personne infectée (eau de javel)”, préconise l’Agence Régionale de Santé Ile-de-France.

Si le patient possède un animal de compagnie, “il est recommandé qu’il n'entre pas en contact” avec la personne malade “pendant tout l'isolement. Il faudra veiller à ne pas le laisser accéder à la pièce dans laquelle” elle est isolée.

Enfin, il est recommandé d’éviter tous rapports sexuels jusqu’à 21 jours après le début des symptômes, pour éviter la transmission du virus à d’autres personnes. 

Je me soigne

Le traitement contre la variole du singe est symptomatique : il permet de stopper la fièvre et calmer les démangeaisons, mais pas de guérir. Le patient guérit naturellement. 

Il est déconseillé de se gratter ou de toucher les lésions pour ne pas se retransmettre le virus. Pour limiter les risques, il est conseillé de les couvrir.

Il est également interdit d’utiliser des anti-inflammatoires qui peuvent être responsables des formes graves.

“Dans de rares cas, un traitement antiviral ou par des immunoglobulines est mis en place selon la situation par les professionnels de santé auprès des personnes infectées par la variole du singe”, avertit l’ARS Ile-de-France.

Sources : 

• “Cas de variole du singe : point de situation au 12 juillet 2022”, Santé publique France, 13 avril.
• “Variole du singe : conseils et prise en charge en Ile-de-France”, fiche de l’ARS Ile-de-France, 13 juillet. 
• “Monkeypox : informations pour les professionnels de santé”, ministère de la Santé et de la Prévention, 13 juillet.