Le Conseil d’Etat rétorque le texte du décret d’autorisation de la primoprescription de la prophylaxie pré-exposition (PrEP), par les médecins généralistes.
Donc, il n’est plus possible à un médecin généraliste d’initier une mise sous PrEP depuis janvier…
Le conseil d’Etat estime que la PrEP doit être initiée par «un médecin spécialiste». Et que même avec la solution d’e-learning, les médecins généralistes seraient incompétents.
Ainsi pour AIDES, la décision est «liée à des points juridiques non anticipés par le Ministère. Cette situation freine ainsi le déploiement d’un des outils le plus efficace dans la lutte contre le VIH/sida».
L’association rappelle que, « sur la période de mars à septembre 2020, par rapport à la même période en 2019, une baisse de 27 435 prescriptions été constatée ». Cela s’explique en partie, «par la crise sanitaire et la saturation des hôpitaux».
« Il faut rattraper ce retard, la prescription en ville pouvait le permettre ».
Pour mettre fin au VIH, la mise à disposition de la PrEP est essentielle.
La Société française de lutte contre le sida (SFLS), chargée de la formation des médecins, regrette cette décision du Conseil d’Etat.
La SFLS souhaite « avec la DGS de trouver une solution réglementaire autorisant la primo-prescription de la PrEP par les médecins généralistes dans les meilleurs délais ».
La SFLS confirme qu’une plateforme de formation sera opérationnelle dès février. La raison est « de former les professionnels de santé aux indications de la PrEP. Et aussi aux modalités du suivi des usagers, aux stratégies de prévention diversifiées. Pour finir, à la connaissance des réseaux de soins en santé sexuelle ».
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