Selon l’ONUSIDA, les objectifs de dépistage et de traitement pour 2020 ne sont pas atteints chez les hommes, contrairement aux femmes. Les chiffres montrent qu’il y a plus de patients masculins qui vivent avec le virus sans le savoir que de patientes. L’écart est également visible concernant l’accès aux antirétroviraux.
“Dans le monde, les objectifs de dépistage et de traitement pour 2020 ont quasiment été atteints chez les femmes adultes (15 ans et plus) vivant avec le VIH. Cependant, les résultats sont toujours moins bons pour leurs homologues masculins à chaque étape du dépistage et du traitement du VIH.” C’est ce qu’on peut lire dans un rapport de l’ONUSIDA publié le 24 janvier 2022. Des chiffres qui concernent les personnes de plus de 15 ans réparties partout dans le monde.
Ainsi, 82% des hommes vivent avec le VIH sans le savoir contre 88% des femmes. Ce qui représente 2,3 millions de femmes et 3,1 millions d’hommes. Du côté de la prise d’un traitement, 5,3 millions d’hommes (68%) n’y ont pas accès contre 4 millions de femmes (79%). L’écart est également important lorsque l’on regarde la charge virale des personnes recensées dans l’étude. En effet, 6,4 millions d’hommes (62%) ont une charge virale indétectable. C’est 10% de moins que leurs homologues féminins. L’étude comptabilise 5,5 millions de femmes (72%) dont le virus n’est plus détecté dans leur analyse de sang.
Un graphique rapporte les chiffres de l’ONUSIDA :
Pour l’organisme, plusieurs facteurs peuvent expliquer cet écart. La première, les normes de genre qui empêchent les hommes à prendre soin de leur santé. La seconde, l’accès au système de santé dans les pays d’Afrique orientale et australe. De par la maternité, les femmes rencontrent plus souvent les structures sanitaires. En effet, “les services de soins de santé primaires en Afrique orientale et australe mettent énormément l’accent sur les femmes en âge de procréer, et les services de santé de la reproduction, mais aussi ceux pour la mère et l’enfant offrent des points d’entrée parfaits pour les services anti-VIH. À l’opposé, des points d’entrée similaires pour les hommes sont plus rares.”
Mais l’ONUSIDA reste optimiste. Pour eux, plusieurs acteurs mettent en place des actions pour rendre le dépistage et l’accès au traitement du VIH plus accessibles aux hommes. Par exemple, il existe des interventions sur le lieu de travail ou le développement de l’auto dépistage. Les efforts se poursuivent.
Source : Communiqué de l’ONUSIDA, 24 janvier 2020.
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