Une enquête Ifop pour le Sidaction s’est intéressée au niveau d’informations sur le VIH auprès des 15 24 ans. Certains chiffres montrent une nouvelle fois le manque de renseignements. Et cela peut stigmatiser les personnes concernées par l’infection.
Le Sidaction a eu lieu les 26, 27 et 28 mars. Chaque année, l’association demande un sondage à l’Institut d’études opinion et marketing en France (Ifop). Un sondage sur « Les jeunes, l’information et la prévention du sida ». Cette enquête a pour but d’évaluer le niveau d’informations des jeunes de 15 à 24 ans sur le VIH. Cette année, 1 002 personnes de cette tranche d’âge ont répondu à un questionnaire en ligne du 2 au 9 février 2022. Malheureusement, le sondage illustre une méconnaissance du sujet chez les jeunes générations.
Ainsi, 69% des sondés se disent bien informés sur le VIH/sida, contre 80% en 2018 et 89% en 2009. Un chiffre en baisse, donc.
Dans le détail,
Pourtant, 76% des répondants disent avoir bénéficié d’un enseignement ou d’un moment d’information spécifique sur le VIH, au cours de leur scolarité. Là encore, le chiffre baisse depuis 10 ans. Ils étaient 87% en 2009. Il s’agissait la plupart du temps de l’intervention d’un infirmier scolaire (37%), un intervenant extérieur (35%), un enseignant de sciences de la vie et de la terre ou de biologie (35%).
Le sida fait peur à 63% des sondés. Pourtant, l’enquête montre que les modes de transmission sont mal connus des interrogés. Problème : certaines croyances peuvent être discriminantes pour les personnes séropositives au VIH.
Ainsi, 62% pensent que le VIH se transmet en ayant des rapports sexuels avec une personne séropositive sous traitement. 34 % des jeunes pensent que le VIH peut être transmis en ayant des rapports sexuels protégés avec une personne séropositive. Et 23% des 15-24 ans pensent que le virus peut se transmettre en embrassant une personne séropositive au VIH. Plus étonnant, 17% des personnes sondées estiment que l’on peut contracter le VIH en entrant en contact avec la transpiration d’une personne séropositive ou en buvant dans son verre.
Concernant les moyens de se protéger du virus, là encore plus d’un tiers des répondants croient en de fausses informations. 18% estiment encore que la pilule contraceptive d’urgence ou un produit de toilette intime peut empêcher la transmission de virus.
Cette étude comme bien d’autres avant montre la nécessité de mieux informer les jeunes générations sur le VIH et le sida. “Il reste encore beaucoup à faire en termes d’information pour inverser la tendance et cela doit commencer en contexte scolaire, s’inquiète Florence Thune, présidente du Sidaction. Trois séances d’éducation à la sexualité par an sont obligatoires selon les textes, mais dans la pratique leur mise en place est insuffisante”.
Sources :
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