Partout en France, plusieurs plaintes ont été déposées depuis le mois de mars par des victimes droguées à leur insu avec une seringue. VIH, hépatites.. Faisons le point sur les risques encourus.
C’est une nouvelle qui inquiète. Depuis mars, des dizaines de jeunes femmes et hommes affirment avoir été drogués à leur insu en soirée, en boite de nuit ou en festival. Ils racontent avoir été piqués par une seringue dans le bras, au niveau de la cuisse ou de la fesse. La piste du GHB est étudiée, mais les autres drogues sont également suspectées. Pour l’instant, aucune substance n’a été identifiée selon Le Parisien.
Selon les différentes victimes, les symptômes peuvent être une douleur intense, des sensations de malaise, des vertiges, des bouffées de chaleur, des pertes de mémoire pendant la soirée, une envie de dormir, des nausées, des troubles du comportement. Les personnes ne ressentent pas forcément la piqûre. Certaines ont constaté un hématome et un petit point rouge - signe d’une injection - au lendemain de leur soirée.
Le risque d’être infecté par le VIH et/ou les hépatites virales B et C est bien présent. Pour rappel, l’un des facteurs de transmission de ces infections est l’injection de seringues souillées. En d’autres termes, si l’agresseur utilise plusieurs fois le même outil pour droguer ses victimes, il y a un risque de transmettre les virus.
Dans une vidéo préventive, le ministère de l’Intérieur indique la démarche à suivre en cas d’agression. Premièrement, il faut se rendre dans un service d'Urgences ou dans un Centre gratuit d'information, de dépistage et de diagnostic (CEGIDD) dans les 48 heures. Un examen sanguin est également effectué pour vérifier s’il n’y a pas d'infections par le VIH et les hépatites. Un second test sera demandé 3 mois après le premier. Les professionnels de santé peuvent aussi donner un Traitement Post-Exposition (TPE) pour empêcher une contamination potentielle par le VIH.
En second, le ministère invite la victime à se rendre rapidement dans un commissariat ou à la gendarmerie pour porter plainte. Elle sera examinée par un médecin légiste pour constater les blessures et les lésions, mais aussi pour réaliser un examen sanguin et urinaire afin d'identifier la substance administrée lors de l’injection. Ces examens seront pris en charge par la justice.
Sources :
Crédit photo : Diana Polekhina
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