En Afrique sub-saharienne, dans un pays de plus d’1 millions d’habitants nommée L’Eswatini, est fortement touché par le VIH (27,2%).
La prophylaxie pré-exposition (PrEP) est un traitement à prendre par des personnes non atteintes par le VIH mais exposé à des personnes vivant avec le virus, afin d’éviter de se faire infecter.
Les personnes qui commencent la PrEP en Afrique sub-saharienne arrêtent souvent de la prendre au bout d’un certain moment, rapporte le site d’infos aidsmap.
Une étude a été réalisé par des chercheurs qui ont interrogé 27 personnes qui ont arrêté de prendre la PrEP, dont 19 femmes.
Plusieurs raisons sont énoncées pour justifier ces arrêts comme la difficulté à se rendre aux rendez-vous (longue distance et stress), le manque d’information à propos de la nécessité de ce traitement, parfois même les femmes arrêtent la PrEP à cause du refus de leur mari.
Cette opposition les empêche d’obtenir la prophylaxie pré-exposition, ce qui rappelle également l’opposition morale et religieuse de l’utilisation des contraceptifs. Deux traitements très différents, mais chacun permet de contribuer à l’émancipation de la femme à sa manière, ce qui reste un problème pour certains hommes en 2020.
Il faut savoir aussi que dans cette région d’Afrique du Sud, les femmes n’ont le droit d’avoir des relations sexuelles que dix semaines après la naissance de leurs enfants. Alors certaines femmes pensent aussi qu’il est nécessaire d’arrêter la prophylaxie pré-exposition après l’accouchement : « Nous n’aurons pas de rapports sexuels jusqu’à ce que mon bébé ait dix semaines ou plus donc pour l’instant je n’ai pas besoin de PrEP ».
Malgré ça, un tiers des femmes ont conscience de la nécessité de ce traitement puisqu‘elle déclaré nécessaire pour elles de prendre la PrEP pendant la grossesse, pour les protéger ainsi que protéger leur futur enfant.
L’argent n’est pas un problème dans ce cas présent, puisque la PrEP est remboursée intégralement en Eswatini.
Malgré ces problèmes d’accès à la prophylaxie pré-exposition, la majorité des répondants
(23 sur 27) ont déclaré préférer cet outil de protection contre le VIH aux autres et qu’ils/elles reprendraient la PrEP si on pouvait réduire les freins d’accès. Les chercheurs préconisent une promotion de la PrEP pour mieux renseigner la population des bénéfices de ce soin afin qu’il soit perçu comme un choix de protection efficace et qui participe à l’émancipation des personnes.
Un accompagnement personnalisé des usagers de la prophylaxie pré-exposition est recommandé afin de les aider à identifier les périodes où ils sont les plus exposés à un risque de transmission du VIH, et des consultations en soirée pour celles et ceux qui travaillent la journée et qui n’ont aucune possibilité de quitter leur lieu de travail.
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