Sandra : J’ai deux nouvelles à vous annoncer chers auditeurs. Je commence par quoi ? Vous allez me dire dans l’équipe. J’ai une nouvelle sur l’autotest et une nouvelle sur l’hépatite C. On commence par quoi ?
Christian : Commence si tu veux pour ma part par l’hépatite C.
Sandra : Ce n’est pas une très bonne nouvelle. Je ne sais pas si vous vous en souvenez. On avait parlé de l’arrivée d’un nouveau médicament contre l’hépatite C, le Zépatier du laboratoire MSD qui est à un prix moins important mais encore excessif. Donc le prix est 28 732 euros pour un traitement de 12 semaines contre 46 000 euros, par rapport au laboratoire Gilead. Bon, c’est une bonne nouvelle même si le prix est encore excessif. Mais ! Je vais lire le communiqué de presse :
C’est une nouvelle étape décisive vers la fin de l’épidémie de VHC en France. De manière inédite, les personnes vivant avec le VHC et ayant un stade fibrose minime (F0, F1) pourront être traitées sans attendre que leur état de santé ne se dégrade ! Si cette avancée ne peut être que saluée, l’accès universel aux traitements n’est pas pour autant réalisé. Le Zepatier® n’est efficace que sur certains génotypes du virus (1 et 4) : des personnes resteront donc sans accès immédiat aux médicaments nécessaires pour leur santé.
La loi de financement de la sécurité sociale pour 2017 a renforcé les moyens à disposition de l’Etat pour imposer une vraie régulation : la prise en compte de critères complémentaires de fixation des prix des médicaments, sur lesquels le Comité économique des Produits de Santé (CEPS) peut légalement s’appuyer dans ses négociations avec les laboratoires pharmaceutiques, comme l’ancienneté du médicament, la tombée du brevet ou l’existence de prix ou de tarifs inférieurs dans d’autres pays européens, et la fixation unilatérale des prix par le CEPS, toujours possible en cas d’échec de la négociation.
Le Gouvernement doit aujourd’hui se saisir de ces outils de régulation face au refus catégorique de Gilead de revoir ses prix à la baisse. Nous demandons à la Ministre de la santé d’user de sa capacité à fixer unilatéralement les prix pour rendre effectif l’accès universel. (Signataires de ce communiqué de presse : AIDES, Collectif hépatites virales, Le Collectif Interassociatif Sur la Santé, Fédération addiction, TRT5).
Sandra : Je ne sais pas s’il y a des commentaires à cette nouvelle ou est-ce que je passe à l’autre nouvelle ? Non, on passe. En tout cas, n’hésitez pas à réagir chers auditeurs sur le site comitedesfamilles.net. L’autre nouvelle, au début je pensais que c’était une bonne nouvelle et puis finalement je suis un peu mitigée, je ne sais pas comment l’appeler. C’est sur l’autotest.
La baisse de la TVA sur l’autotest du VIH. Votée par l’Assemblée nationale en décembre dernier suite à un amendement du Front de Gauche, cette baisse est effective depuis le 1er janvier. La TVA sur l’autotest du VIH passe de 20 à 5%, comme les autres outils de prévention tels que le préservatif. Baisse réclamée par les associations de lutte contre le sida, qui estimaient que le prix de l’autotest du VIH était trop élevé. Le prix avant c’était 28 euros, et maintenant depuis la baisse de la TVA l’autotest ne va couter que… 25 euros ! Voilà, alors je me suis dit, qu’est-ce que c’est cette nouvelle ? Sur Internet il est plus bas. Fabien Larue, directeur du fabricant AAZ, donc de l’autotest, confie : « Oui, la baisse de la TVA va automatiquement abaisser l’autotest à 25 euros en pharmacie et sans doute très proche de 20 euros sur Internet. Cela devrait entrer en vigueur dès 2017 » C’est une info que j’ai trouvé sur Pourquoi docteur. Autre bonne nouvelle, un nouvel autotest du VIH a été approuvé et est disponible en pharmacie pour le grand public depuis le 1er janvier. Il s’agit de l’Autotest VIH INSTI, du laboratoire Biolytical. Le prix de ce nouvel autotest est inférieur de 20% à celui du laboratoire AAZ. Aujourd’hui, on peut acheter un autotest à moins de 16 euros. YOUHOU !
Yann : Belle avancée !
Sandra : On va dire que c’est une belle avancée mais c’est vrai que je trouve que c’est encore trop cher. Je ne sais pas ce que vous en pensez ?
Yann : Pour les personnes qui ont envie de vraiment pouvoir faire ça entre eux, je prends par exemple un couple qui a envie de faire ça entre eux, ce n’est pas un luxe 16 euros pour savoir sa situation de santé. C’est de toute façon une avancée par rapport à la prévention et un outil de plus.
Sandra : Tout à fait. D’autres réactions dans l’équipe ?
Christian : Oui, ce n’est pas très facile vraiment, 25 euros maintenant. Ce qu’il faut savoir c’est si avec l’AME tu peux aller arriver dans une pharmacie et qu’on te donne ce fameux autotest. C’est la grosse problématique. Mais franchement, de 28 euros à 25 euros, ce n’est pas mauvais. Encore faut-il avoir de l’argent. C’est pour ça que moi je parle de l’AME, vraiment pour ceux qui vivent dans la précarité qui n’ont rien et qui se battent souvent contre vents et marées pour avoir l’aide médicale d’Etat et qui évidemment sont peut-être dans leur coin et veulent savoir s’ils sont porteurs du VIH ou pas, parce que l’autotest c’est même ici que j’ai entendu, en Europe, en France, que j’ai entendu parler de l’autotest qui est très bien. C’est vraiment une avancée technologique assez salutaire, très importante si ça peut permettre à tout le monde de savoir rapidement, vite fait sa sérologie, c’est vraiment une très bonne chose. Mais est-ce que c’est à la bourse de tout le monde.
Sandra : Pour l’AME, l’aide médicale d’Etat, je ne sais pas mais je pense pas. Mais de toute les façons, il y a quand même d’autres moyens de se faire dépister du VIH gratuitement. Si tu vas dans les associations, comme AIDES, il y a le test de dépistage rapide…
Yann : Tous les CDAG, les hôpitaux…
Sandra : Voilà. Les CEGGID maintenant. Donc il y a quand même moyen de se faire dépister gratuitement. Après oui, c’est pas en solo. L’autotest permet de se faire dépister tout seul, tranquillement dans sa chambre. N’hésitez pas à réagir sur le site comitedesfamilles.net
Transcription : Sandra JEAN-PIERRE
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