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Santé sexulle
24.05.2022
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Variole du singe : que sait-on de cette nouvelle infection ?

[Article mis à jour le 24 mai 2022 : les informations sont susceptibles d'évoluer.]

Depuis le début du mois de mai, une centaine de cas de variole du singe ont été détectés en Europe et en Amérique du Nord. Beaucoup de cas sont des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Faisons le point sur ce que nous savons de cette maladie.

Depuis le 14 mai, une centaine de cas ont été détectés dans plus de 20 pays dont les États-Unis, l'Angleterre, le Portugal et l'Espagne. Au 24 mai, 3 cas ont été enregistrés en France. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a prédit une augmentation du nombre de cas, du fait de l’accélération de la circulation du virus. 

Qu’est-ce que c’est ?

La variole du singe, ou monkeypox en anglais, est une zoonose - une infection dont la transmission se fait des animaux aux humains et vice versa. Elle est due au virus Monkeypox. 

D’où vient-elle ?

Le virus de la variole du singe n’est pas nouveau. Comme l’informe Santé publique France, le Monkeypox est isolé pour la première fois en 1958 sur des singes élevés pour la recherche. Les animaux présentaient des symptômes similaires à ceux de la variole humaine.

Le virus est ensuite identifié pour la première fois chez l'homme en 1970 en République démocratique du Congo. En 1971, il devient épidémique sur le territoire. Dans les années 1980, il circule de manière importante en Afrique de l'Ouest tel que le Liberia, le Nigeria ou encore la Côte d'Ivoire. Entre 1981 et 1988, 300 à 400 cas quasi tous isolés sont recensés. “Depuis, la variole simienne continue de survenir dans les pays d'Afrique centrale et occidentale, avec notamment une épidémie majeure en 2017 au Nigéria et une augmentation de l’incidence ces dernières années en République démocratique du Congo, atteignant les 6 000 cas par an”, indique Santé publique France. 

Au-delà de l’Afrique, une épidémie a été enregistrée au Texas en 2003 et des cas importés ont été diagnostiqués au Royaume-Uni, Singapour, Israël et aux Etats-Unis entre 2018 et 2021. Il s'agissait de personnes de retour d'Afrique de l'Ouest ou ayant eu un contact avec un voyageur. Depuis quelques semaines, des cas sont signalés en Europe et en Amérique du Nord, “sans notion de voyage dans un pays où survient habituellement cette maladie et sans contact avec une personne ayant voyagé dans un de ces pays”, avec une transmission entre humains.

Comment se propage-t-elle ? 

La maladie se transmet entre humains via “un contact prolongé en face à face par des gouttelettes respiratoires ou par contact direct avec une personne infectée, à travers les fluides corporels, les lésions cutanées de la maladie ou les muqueuses internes comme la bouche, ainsi que par des objets que le malade a contaminés, comme des vêtements ou du linge de lit”.

Ces dernières semaines, la transmission est constatée "principalement chez des individus qui s’identifient comme homosexuels ou bisexuels ou chez des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes", a précisé le 22 mai l’Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) à la BBC.

Quels symptômes ? 

La période d’incubation du virus - période entre l’infection par le virus et l’apparition des premiers signes - est généralement de 6 à 13 jours, mais peut aller de 5 à 21 jours.

L’infection se manifeste d'abord par une fièvre puis de maux de tête, l’augmentation des ganglions lymphatiques (lymphadénopathies), de douleurs dorsales, musculaires et d’une fatigue. Ensuite, 1 à 3 jours après les premiers symptômes, une éruption cutanée survient sur le visage, puis sur tout le corps, informe Santé publique France. 

Existe-t-il des traitements ou un vaccin ?

Pour l’heure, n’y a pas de traitement commercialisé contre l’infection. En revanche, des médicaments peuvent atténuer les symptômes. En janvier 2022, un antiviral développé pour traiter la variole a également été approuvé en Europe pour le traitement du monkeypox. Il s’agit du tecovirimat, commercialisé sous le nom de TPOXX. 

Côté vaccin, la vaccination contre la variole humaine serait efficace à 85 % contre la variole du singe, selon des chercheurs de l’Institut Pasteur dans un article de TF1 Info. D’après l’OMS, un vaccin développé contre la variole humaine (connu sous le nom d'Imvamune, Imvanex ou Jynneos) a été approuvé en 2019 pour une utilisation dans la prévention de la variole du singe, mais n'est pas encore largement disponible.

De plus, l'arrêt de la vaccination anti-variole à partir de 1980 peut expliquer l’augmentation des transmissions inter-humaines. Mardi 24 mai, la Haute autorité de santé a recommandé, dans un nouveau rapport, de ne vacciner que les cas contacts à risque des personnes atteintes par la variole du singe.

Est-elle grave ?

Dans la majorité des cas, la maladie est bénigne pour les humains. La guérison spontanée se fait au bout de 21 jours, en moyenne, et en général, sans traitement. 

“Il est important de prendre soin de l'éruption cutanée en la laissant sécher si possible ou en la recouvrant d'un pansement humide pour protéger la zone si nécessaire. Évitez de toucher les plaies dans la bouche ou les yeux. Les bains de bouche et les gouttes pour les yeux peuvent être utilisés tant que les produits contenant de la cortisone sont évités”, recommande l’OMS. 

Certaines personnes peuvent souffrir de complications médicales avec un risque d’en décéder, avertit l’OMS. Les personnes les plus à risque sont les nouveau-nés, les enfants et les personnes présentant des déficits immunitaires sous-jacents. 

“En l’absence de traitement antiviral spécifique, le taux de létalité se situe entre 0 et 10 %, la plupart des décès survenant dans les groupes d'âge les plus jeunes”, complète l’autorité française. 

Les hommes gays et bisexuels sont-ils plus touchés ?

Plusieurs cas récemment recensés concernaient des Hommes ayant des relations sexuelles avec des Hommes (HSH). Cela ne veut pas dire qu’ils sont plus touchés, nuance l’OMS. “Le monkeypox se transmet d'une personne à l'autre par contact physique étroit. Le risque ne se limite pas aux personnes sexuellement actives ou aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Quiconque a un contact physique étroit avec une personne contagieuse est à risque.”

Mais alors, pourquoi autant de cas chez les hommes gays et bisexuels ? “Ces cas ont été identifiés dans des cliniques de santé sexuelle. La raison pour laquelle nous entendons davantage de cas de monkeypox dans les communautés d'HSH peut être due au comportement positif de recherche de santé dans ce groupe démographique. Les éruptions cutanées du monkeypox peuvent ressembler à certaines maladies sexuellement transmissibles, notamment l'herpès et la syphilis, ce qui peut expliquer pourquoi ces cas sont détectés dans les cliniques de santé sexuelle. Il est probable qu'à mesure que nous en apprendrons davantage, nous pourrons identifier des cas dans la communauté au sens large.” Attention donc à ne pas stigmatiser ces populations.

Sources :

  • Fiche de l'Organisation Mondiale de la Santé sur la variole du singe, 20 mai 2022.
  • Site de Santé publique France.
  • Site du ministère de la Santé.

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