Politique de Confidentialité
continuer sans accepter X
Notre site utilise des cookies pour améliorer votre expérience de navigation.
En continuant à utiliser notre site, vous acceptez notre utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité.
TOUT ACCEPTER
PLUS DE DETAILS
TOUT REFUSER
Catégories
Traitements
07.09.2022
#VIH
#seropositif
#traitements
#antiretroviraux
#injections
#etude

Les antirétroviraux par injection, efficaces même en cas de charge virale détectable ?

Aux Etats-Unis, une équipe scientifique a mené une étude pilote pour évaluer si le cabotegravir et la rilpivirine injectables pourraient être une option pour les personnes séropositives au VIH incapables d'obtenir ou de maintenir une suppression de la charge virale. Les résultats sont positifs. 

Disponibles depuis fin 2021 en France, les injections à longue durée d’action offrent une nouvelle modalité de prise de traitement aux personnes séropositives au VIH. Au lieu de prendre des comprimés oraux tous les jours, les patients peuvent se faire administrer deux injections tous les deux mois. Pour l’heure, cette administration n’est pas recommandée aux personnes dont la souche de VIH a connu des résistances et/ou qui ont dont la charge virale non-contrôlée.

Les consignes pourraient-elles changer à l’avenir ? À l'Université de Californie à San Francisco, une équipe de chercheurs menée par la Dr Katerina Christopoulos ont mené une étude pilote, publiée le 1er août dans le journal Clinical Infectious Diseases, afin de tester ce traitement sur les patients avec une charge virale non contrôlée en raison de difficultés à adhérer aux traitements oraux. 

Petite étude, grands espoirs 

Mis en place entre juin 2021 et avril 2022, le projet a été mené à la clinique "VIH Ward 86" de l'hôpital général de San Francisco, dédiée aux patients en situation de précarité. Il a inclus 51 personnes - majoritairement des hommes - dont 40 % étaient sans abri ou logés de manière précaire. Une majorité (24 personnes) présentaient une suppression virale et un nombre élevé de CD4 et 15 patients avaient une charge virale détectable et une immunosuppression substantielle. Les personnes résistantes à la rilpivirine ont été exclues. 

Résultats : Sur les 24 personnes (dont la charge virale était indétectable) qui ont commencé le traitement injectable, 100 % ont maintenu la suppression virale après une médiane de six injections. Sur l’autre groupe de 15 personnes dont la charge virale était détectable, 12 ont atteint et maintenu une suppression virale après une médiane de six injections. Les trois autres ont eu une baisse de la charge virale. Parmi elles, deux vivaient avec le VIH depuis plus de dix ans et n'avaient jamais atteint la suppression virale auparavant, ont noté les auteurs de l'étude.

Ces observations sont encourageantes. Comme l’indique l’étude, ils correspondent aux résultats des études ATLAS et FLAIR qui évaluaient le traitement injectable chez les personnes ayant une charge virale indétectable et qui ont permis l’autorisation de mise sur le marché des injections. 

"Jusqu'à présent, nos options pour les personnes qui ne prendraient pas de thérapie antirétrovirale par voie orale étaient très limitées, a écrit le Dr Paul Sax du Brigham and Women's Hospital de Boston dans un article de blog sur l'étude, repris par Aidsmap. L'alternative à essayer cela pourrait être un décès lié au VIH. Et personne en 2022 ne devrait mourir du sida sans que nous fassions tout notre possible pour les mettre sous traitement antirétroviral.”

Sources : 

Vous avez une question par rapport à cet article ?
Elle a peut-être déjà été traitée dans notre section FAQ

Vous ne trouvez pas votre réponse ou vous avez une remarque particulière ?
Posez-nous votre question ici :