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29.08.2014

Découvrez Bruno, le président du Comité des familles

Bruno, lors de l’inauguration du nouveau local de la Maison des familles

Je suis Bruno, j’ai 42 ans je suis originaire de l’île Maurice mais je suis né et j’ai grandi en France. J’ai passé mon enfance en France plus précisément dans la région parisienne, dans les Yvelines. Toute ma scolarité, c’était en France malgré que mon père soit originaire de l’île Rodrigue et ma mère de l’île Maurice.

À l’école ça se passait plutôt bien. J’étais le troisième de ma famille donc on était 4 enfants. Ça se passait plutôt bien. J’ai toujours été dans les bons élèves.

Un souvenir de mon enfance ? Bah pour moi, c’est vrai que j’ai commencé dans une petite ville où il y avait 200 habitants et après mes parents ont déménagé et je suis arrivé dans une ville de 3000 habitants. Donc, à chaque fois ça a été crescendo et voilà.

Ma première histoire d’amour ? C’est vrai que je suis catalogué comme romantique. On va dire que ça a commencé très tôt le premier béguin. Je crois que déjà en CE1, j’offrais ma première petite bague. Je me rappelle encore du nom de la demoiselle, elle s’appelait Élodie. C’était vraiment un petit béguin c’était mon amoureuse, je lui avais offert la bague, voilà.

Aujourd’hui mes amours ? Bah je suis le plus heureux des papas puisque ça fait trois ans que je suis papa, au début de la quarantaine ! J’apprécie vraiment chaque instant.

La première fois que j’ai entendu parler du VIH ça remonte assez loin. J’ai eu plusieurs partenaires séropositives, moi je suis séronégatif. Vers mes 16-17 ans, j’avais un de mes meilleurs amis où son frère était atteint du VIH. On passait régulièrement le voir car il ne sortait plus de chez lui. J’habitais en banlieue du côté de Mantes-la-Jolie donc j’ai vu pas mal d’amis disparaitre assez rapidement à cette époque-là. Le frère de mon ami va très bien aujourd’hui. C’est vrai que ça me revient aussi, une autre anecdote à cette époque-là, pareil, j’avais, comme on était 4 à la maison, il y avait une dame de ménage qui venait à la maison. J’ai vu, elle est décédé assez rapidement d’une maladie, du VIH, à cette époque-là et c’est vrai que ça m’a pas mal marqué. Puis elle avait un petit garçon que j’ai vu grandir après.

Ma première rencontre avec le Comité des familles, ça remonte à 5-6 ans suite à pas mal de peine. Je venais de perdre des êtres chers, et donc je suis arrivé sur Paris. Je connaissais vraiment personne. Ma première rencontre, je suis allé à des manifestations et puis j’ai croisé le chemin du Comité et je me suis joint au cortège. Et le premier rendez-vous, c’était à une soirée séromantique où j’ai demandé s’ils avaient besoin de personnes pour le bar et donc je suis venu avec mes deux petits chiens. C’était il y a 6 ans je crois. Le local n’était pas encore dans le 19ème. À partir de cette première soirée séromantique, qui se passait à la mairie du 19ème, je me suis senti adopté par une deuxième famille. J’ai été délégué, j’ai essayé d’assister à tout ce qui se faisait au sein de l’association. Je suis ensuite entré en tant qu’administrateur au niveau du conseil puis secrétaire général et depuis 9 mois je suis le nouveau président du Comité des familles. Je défends une cause et et c’est ce qui me motive toujours.

Si j’étais un paysage ? Comme je suis originaire des îles, tout ce qui est plage, cocotiers, tout ça, j’adore.

Si j’ai été un sport ? J’ai pratiqué longtemps le handball mais c’est vrai que j’apprécie pas mal le foot.

Si j’étais un film ? J’aime les films historiques et puis il faut qu’il y ait de l’action.

Si j’étais une musique ? J’écoute beaucoup du seggae, c’est une musique de l’île Maurice, c’est un mélange de reggae et de segga donc la langue typique

Si j’étais un plat ? Mon plat préféré c’est le carry, tout ce qui est repas mauricien j’aime.

Pourquoi j’ai adhéré aux projets du Comité ? J’ai adhéré à tous les projets parce qu’il y avait une dimension familiale dans tous ses projets. Autant les repas partager à l’hôpital (le projet chorba) quand je peux me rendre disponible j’y vais. Je m’occupe aussi depuis un ou deux ans des groupes de parole. Partager son expérience, pour moi c’est vraiment enrichissant. J’essaye d’être présent aux autres activités, aux repas de l’amitié et les soirées séromantiques aussi. Je participe aussi au projet chorba car pour moi tout ce qui est autour d’un repas, la convivialité, ça créé des liens et ça m’apporte parce qu’ on apporte un repas à l’hôpital. On le partage avec les malades hospitalisés depuis très longtemps. Je ressens que ça fait du bien aux patients.

Dans dix ans où je me vois ? C’est vrai que pour moi les années passent vite. Dans dix ans j’aimerais être papa de nouveau, mais pour ça il faut passer par la rencontre, l’amour et le fruit de l’amour.

J’ai un message à transmettre à toutes les personnes séropositives qui nous écoutent. J’ai longtemps été en banlieue ou en campagne et là-bas on s’accommodait de l’isolement. Pour moi, sortir de l’isolement , venir partager son temps dans les associations, pour moi c’est vraiment enrichissant. Pour toutes les personnes qui n’osent pas, faites le pas car c’est vraiment le début pour créer du lien et c’est bénéfique.

Transcription : Lucas Vitau

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