Sandra : De retour à l’émission Vivre avec le VIH, vous êtes avec Christian, Mohamed et moi-même Sandra. Nous allons maintenant écouter le témoignage de Martine que j’ai eu le plaisir de rencontrer lors d’une conférence scientifique. C’est organisé par le TRT5, un collectif de plusieurs associations et ça s’appelle les journées scientifiques du TRT5. Là, ils avaient choisi d’aborder le thème des cancers. On a parlé de différents cancers. Cancer HPV, le cancer du poumon, le cancer de l’anus, aussi du foie. C’était vraiment le cancer dans tous ses états. C’était très intéressant et puis, même si ce n’est pas quelque chose de glamour de parler du cancer, il faut en parler pour savoir quels sont les moyens de prévention, quels sont les cancers dont on peut guérir. Et je rappelle que pour le cancer du poumon il y a un moyen de l’éviter c’est de ne pas fumer. Je refais un petit rappel. On avait invité un tabacologue la semaine dernière. Si vous avez envie de réécouter cette émission, vous pouvez l’écouter sur le site comitedesfamilles.net. Mais là, place au témoignage de Martine. Je vous propose de l’écouter et on réagit après.
Début de l’enregistrement.
Martine : J’ai 63 ans et je vis à Cavalaire-sur-Mer, dans le sud de la France.
Sandra : Quel département ?
Martine : 83, le Var.
Sandra : Il fait toujours beau là-bas non ?
Martine : Il fait, on va dire, 300 jours de soleil dans l’année.
Sandra : Ahlala, comme je t’envie !
Pourquoi es-tu venue aujourd’hui, à cette journée organisée par le TRT5 ?
Martine : Je me sentais particulièrement concernée par le thème qui était VIH et cancer. J’ai déclaré 13 cancers entre 1992 et 2013. J’ai découvert une séropositivité en octobre 2000.
Sandra : Tu es intervenue à un moment dans cette journée pour dire que toi, tu avais trouvé une autre manière de soigner ces cancers qui sont survenus au cours de ta vie.
Martine : Disons qu’au cours du premier cancer, je n’y connaissais rien donc je me suis laissé faire par les protocoles médicaux que l’on connait, telle la radiothérapie. Mais très vite, je me suis aperçu que ces protocoles étaient quand même assez agressifs. Comme je n’aime pas faire du mal à mon corps, je me suis tourné vers des médecines alternatives pour essayer de trouver des solutions qui seraient, si non guérissables, du moins qui m’aideraient à supporter le cancer.
Sandra : Et c’était quoi comme cancer ?
Martine : Cancer du sein, du pectoral et HPV au col de l’utérus. Donc à force de recherche, c’est des heures, je dirai des mois, même des années, de recherche. J’en suis arrivée à la conclusion suivante :
Première chose, très importante à mes yeux, remettre à plat son alimentation. Faire attention à ne pas mélanger n’importe quel aliment avec n’importe quel aliment, parce qu’il y a des interactions qui ne sont pas bonnes.
Faire du sport, faire bouger son corps. J’ai supprimé en ce qui me concerne la viande totalement. J’ai supprimé tous les produits laitiers issus de la vache.
Quoi dire d’autres ? Et puis une hygiène de vie. Je me suis arrêté de fumer, sans patch, sans hypnose, sans rien du tout, uniquement par ma propre volonté. Je pense qu’il faut être très volontaire en fait quand on s’aperçoit qu’on est atteint de maladie délétère.
Faut savoir ce qu’on veut. Moi, j’ai choisi la vie. D’autres personnes se considèrent comme étant des victimes, je me suis toujours considéré comme étant quelqu’un qui peut vaincre, un combattant on va dire. Ma philosophie c’est que rien n’est irréversible. En fait, je me suis rapproché de la nature. La nature m’a beaucoup aidé. Dans la nature, qu’est-ce qui se passe ? On a 4 saisons. On a des saisons où les arbres se régénèrent, on a des saisons où ils meurent. Donc partant de ce concept, je me suis dit si tu es dans une position délétère avec le cancer et le VIH, tu peux parfaitement te régénérer même avec ça.
Sandra : Quand tu dis médecine alternative, comment as-tu fait pour trouver ? Parce qu’on peut tomber sur tout, des bonnes choses et puis sur n’importe quoi, des choses qui vont au contraire ne pas être bons pour la santé. Donc comment faire le tri dans tout ce qui existe dans la médecine alternative ? Est-ce que tu en parlais aux médecins qui te suivaient pour ces différents cancers que tu as eu ?
Martine : Alors non, au départ j’étais très apeurée quand j’ai rencontré pour la première fois l’infectiologue qui m’a appris que j’étais séropositive. D’abord, elle m’a annoncé la nouvelle d’une manière tellement agressive que j’en ai pleuré une bonne partie du restant de la journée, parce qu’elle m’a dit : “Madame, si vous ne prenez pas des antirétroviraux tout de suite (on était donc en octobre 2000) vous ne passerez pas Noël”. Ca se passait à Marseille, c’était une interne. Et ça, je m’en rappelerai toute ma vie. Depuis, encore aujourd’hui, je lui envoie tous les ans mes bons voeux.
Sandra : Elle ne vous répond pas j’imagine ! (rires)
Martine : Non, elle ne répond pas bien sûr.
D’abord, ma première démarche, ça été d’aller à rue de l’école de médecine à Paris dans les bibliothèques estudiantines, on trouve tous les bouquins de références sur le cancer et le VIH. Et puis après, ça m’a lassé parce que je n’y comprenais pas grand-chose. Et puis je suis tombé en dépression nerveuse. Donc je me suis tourné vers un thérapeute qui m’a accueillie, bras ouvert et qui lui a commencé à me parler autrement que médicament. Donc, il m’a parlé par exemple des émotions, il m’a parlé de l’alimentation, il m’a parlé de la fréquentation, des gens qui étaient autour de moi. Difficile de résumer en 3 mots ce que je vis depuis plus de 20 ans maintenant. Mais ce que je veux dire par là, c’est qu’en fait il faut changer la vision que l’on a ou que l’on veut bien nous donner.
Quand deux individus regardent le même arbre, ils en font deux interprétations différentes. Donc, il n’y a pas un protocole qui soit bon pour tout le monde. Chacun doit trouver son propre protocole de soins. Ca, c’est vraiment ce que je pense profondément aujourd’hui. Ce qui convient à quelqu’un ne convient pas au voisin et inversement. Et puis bon, le fait par exemple de devenir végétarienne alors que j’étais une viandarde quand j’étais jeune pas possible, j’étais capable de manger un steak de 300 grammes, une cuisse de poulet et du saucisson en entrée. Aujourd’hui, je ne touche plus à ça, pour deux choses évidentes, la première c’est que les animaux ne m’ont rien fait déjà, alors ça c’est sur le plan philosophique. Et puis la deuxième, c’est parce que la majeur partie de la viande qui est distribuée, je veux dire, les animaux sont élevés avec des hormones de croissance, avec des choses qui ne sont pas à mon avis très naturelles. Donc ce que bouffe l’animal, si on mange l’animal, ça revient dans mon corps. Donc je veux me protéger de ça. Donc je préfère manger des légumes que je cultive dans mon jardin sans pesticide au moins je sais ce que je mange.
Sandra : Pour ton traitement VIH, parce que là, tu ne dis pas si tu as finalement commencé ton traitement VIH. Est-ce qu’à un moment tu as arrêté ? Où tu en es là ?
Martine : Quand j’ai appris ma séropositivité en octobre 2000, je me suis effondré. Je ne savais pas ce qui m’arrivait et curieusement la vie est bien faite, je vais me réfugier chez un ami qui me sort une revue de “Biocontact”, dans laquelle il y avait un article d’un vieux séropositif qui est mort maintenant mais pas de sa séropositivité, mais qui n’est plus là parmi nous, qui s’appelait Marc Griffiths. C’était un anglais qui s’est pendant plus de 20 ans battu pour démontrer que pour le VIH, il y avait à peu près 101 co-facteurs qui n’étaient pas étudiés par les médecins qui soignent cette maladie. Lui, ce qu’il a fait, il ne s’est jamais traité. Il n’a jamais pris d’antirétroviraux. Il a remis à plat son alimentation. Donc il a commencé à arrêter de manger de la viande, à manger des légumes, des graines germées, à faire du sport, à vérifier ses fréquentations, c’est-à-dire pas de fréquentations qui amènent des disputes mais plutôt des fréquentations qui amènent une construction positive et une vision positive de la vie. Et donc, j’ai suivi son conseil. Donc je suis restée 6 ans sans me traiter et jusqu’au jour où je suis tombée par terre, parce que mon système immunitaire s’est écroulé ; et donc j’ai déclaré un sida. Donc à partir de là, c’est en 2006 que j’ai commencé à me traiter. J’ai ensuite fait quelques échappées médicamenteuses mais comme je voyais que la charge virale remontait instantanément, maintenant je suis en très bonne observance et je suis rentrée dans le protocole du professeur Leibowitch qui me permet maintenant d’avoir un traitement 4 jours sur 7 au lieu de 7 sur 7, ce qui est énorme au niveau de la toxicité des ARV évidemment.
Sandra : Je suppose que tu espères passer à 3 jours sur 7, puis…
Martine : J’aimerai bien, bien sûr mais pour l’instant, d’après mon infectiologue, ça été essayé mais ça ne marche pas.
Sandra : Et concernant les cancers. Aujourd’hui, grâce à ta méthode, ton changement d’alimentation, le fait d’arrêter de fumer, ton hygiène de vie, aujourd’hui, où tu en es ?
Martine : Le cancer, c’est encore une autre histoire. Le cancer, je pense que, d’abord, il n’y a aucun médecin qui est capable de définir l’origine d’un cancer tel qu’il soit, encore aujourd’hui, même avec tout le fric qu’on a investi là-dedans malheureusement. Il y a surtout quelque chose qu’on oublie complètement, enfin que la médecine traditionnelle oublie complètement, c’est le système émotionnel. Je pense sincèrement que le cancer est le résultat d’émotion qui ont été très fortes. Ca peut remonter au niveau foetal, ça peut remonter quand on était tout petit enfant et même avant de naître, encore dans le ventre de sa maman. Des émotions qui ont été très fortes, qui n’ont pas été acceptées, qui ont donc été refoulées. Quand on garde des émotions comme ça, rentrées, ça provoque un dérèglement, un affolement des cellules et on arrive au cancer. Il y a des gens qui ont étudié ce phénomène, des gens comme le professeur Hammer, un autrichien, qui a pondu la loi d’Airain du cancer, qui se résume en deux mots, qui dit ce que je viens de dire. Toute émotion non acceptée et refoulée provoque un dérèglement des cellules et entraîne au cancer. Seulement, la médecine traditionnelle française, au lieu de regarder ce principe, l’a complètement évincé, ne s’en est pas du tout occupé. On a même mis le professeur Hammer en prison. Aujourd’hui, sa théorie est rattrapée par les américains qui commencent à s’y intéresser fortement. Mais en France, on est loin d’en parler encore.
Fin de l’enregistrement.
Sandra : Petit point historique là, parce que je suis obligée d’arrêter l’interview avant de continuer d’écouter le témoignage de Martine. Elle parle de ce fameux professeur Hammer. Il s’appelle Ryke Geerd Hamer, né le 17 mai 1935 en Allemagne. C’est un ancien médecin très controversé. Il est l’inventeur de la “nouvelle médecine germanique” qui prétend guérir le cancer. Il a été condamné à 19 mois de prison en Allemagne en 1997 pour « exercice illégal de la médecine » et, après s’être réfugié quelque temps en Espagne, à trois ans de prison ferme en 2004 en France. Il a bénéficié d’une libération conditionnelle en 2006.
En Autriche, Olivia Pilhar, 6 ans en 1995, est diagnostiquée avec une tumeur de Wilms. Ses parents consultent le professeur Hamer qui diagnostique pour sa part l’existence de « plusieurs conflits », comme ce que expliquait Martine ; et propose un traitement que les parents suivent. La santé de l’enfant se détériore, la tumeur grossit jusqu’à faire 4 kilos. Ses chances de survie n’étaient plus évaluée qu’à 10 %. Une cour de justice autrichienne exigea qu’un traitement conventionnel lui soit appliqué, avec chimiothérapie. L’enfant a survécu après ce traitement. Les parents ont été condamnés à 8 mois de prison avec sursis.
En faisait aussi d’autres recherches, je suis tombée sur le site de la fondation contre le cancer et voici leurs commentaires qui datent de 2013 sur le professeur Hammer.
La « Médecine Nouvelle Germanique » a été établie il y a une trentaine d’années par le docteur Hamer. Elle a déjà fait des centaines de victimes parmi ses adeptes. Le dr Hamer a d’ailleurs été condamné et emprisonné suite à ses activités. Mais ces dix dernières années, on voit ressurgir ici et là sa théorie, comme ce fut récemment le cas dans nos régions.
Une chose est claire : le cancer n’est certainement pas une maladie mentale ou émotionnelle. Il est montré de manière irréfutable qu’un cancer est causé par un dérèglement de l’ADN (le matériel héréditaire qui constitue le « programme » de nos cellules) qui entraîne la production de cellules anormales. Sans traitement, la maladie peut causer des métastases et mener à la mort. Le cancer ne peut donc en aucun cas être guéri grâce à une approche mentale ou émotionnelle. C’est de la simple logique, et les millions de patients guéris grâce aux traitements classiques sont autant de preuves de l’efficacité de ceux-ci.
Certaines personnes confrontées au cancer sont malheureusement des proies faciles pour les charlatans de ce type, qui prétendent que les traitements lourds mais indispensables contre le cancer seraient, en fait, superflus. Ils proposent une solution simple alors qu’une telle solution n’existe pas, et les personnes leur faisant confiance finissent par mourir de leur cancer.
Notre message est le suivant (donc c’est la fondation du cancer qui parle) : soyez logique ! Il est vrai qu’un diagnostic de cancer n’est pas simple à entendre, et subir les traitements souvent lourds est une épreuve en soi. Mais ne vous laissez pas tromper par des solutions à première vue séduisantes. Si les choses étaient aussi simples que le prétendent les adeptes du docteur Hamer, les traitements classiques contre le cancer n’existeraient plus.
Voilà, ce que j’avais à dire sur le professeur Hammer. Après, libre à vous de croire ou pas la théorie du professeur Hammer. Martine y croit. On écoutera la suite de son témoignage. Je ne sais pas si déjà, Christian et Mohamed, vous souhaitez réagir sur les propos de Martine et puis sur ce que je viens de dire.
Christian : Il faudra bien nous garder ce témoignage de Martine. De tous les témoignages que j’ai écoutés ici, voilà un témoignage qui brise le coeur et va beaucoup aider certaines personnes. Cette femme, Martine, on devrait lui donner le prix Nobel, elle devrait recevoir un grand prix ! Par rapport à ce que j’ai écouté, si j’ai bien suivi, elle a fait 13 cancers ! Mais, 13 cancers, c’est une bénie des dieux ! Vraiment, voilà une résistante, une vraie combattante. Martine, vraiment félicitations, bravo Martine, tu as tout dit. Je continue à t’encourager. Comme elle-même a sur le dire, elle dit bien que ce qui bien pour toi n’est pas forcément bien pour les autres. Donc, elle n’est pas moralisatrice, elle n’est pas une donneuse de leçon. Je l’encourage, voilà une femme forte. Sincèrement, tu fais 13 cancers et tu t’en sors !? Non, vraiment, Sandra, c’est tout ce que je peux dire pour Martine. Nous devons, par rapport aux cancers, pour ceux qui fument, comme je l’ai dit ici une fois, j’ai dit que c’est une volonté de soi. Tu peux te décider d’arrêter de fumer par exemple pour ne pas atteindre cette phase-là, ça dépend, c’est une volonté personnelle. Aujourd’hui, par exemple, je dis ça rapidement, depuis hier, il y a un groupe, c’est-à-dire que des gens sont venus au niveau de notre résidence avec tout un camion, une équipe médicale pour nous faire des tests de radiologie et d’échographie. Et moi, je l’ai fait. Sans hésiter ! Mais je vois des gens qui passent, ça ne les intéresse pas, ils ne veulent savoir comment leurs poumons, leur foie évolue. Pourtant c’est important. Tu vas simplement, on t’ouvre une fiche, tu remplis nom, prénom, machin et on te passe sur un truc, ça vérifie tes poumons. On a vérifié les miens, tout est clean, tout est propre. Et moi, ça m’a fait du bien. Donc, vraiment, prenons soin de nous Martine. Bravo, bravo, tu devrais recevoir un prix, un gros prix Nobel.
Mohamed : Moi aussi, je trouve son combat très louable. Mais bon, c’est vrai que le cancer c’est délicat, parce que même les professeurs sont un peu dépassés et que la recherche continue, continue et malgré ça, on trouve des cas où les gens sont sauvés d’un cancer mais ils reviennent, ils rechutent. La chimiothérapie n’est pas adaptée pour tout le monde. Maintenant, concernant Martine, c’est un peu plus complexe parce qu’elle est doublement atteinte. A la fois du cancer et du VIH. Ce qui demande plus de vigilance et d’observation de son corps et des examens médicaux. Maintenant, son combat est tout à fait logique et puis je l’encourage parce qu’elle a une volonté d’acier et puis elle se bat comme une courageuse, comme elle l’a dit si bien elle-même, elle préfère vivre et bah vivons, tout simplement.
Sandra : Et d’ailleurs, pendant la conférence, elle a aussi parler de ça pendant la conférence, enfin, elle n’a pas parlé du professeur Hammer, parce que je pense qu’elle se doutait que les professionnels de santé qui étaient là allaient lui sauter dessus en lui disant “non, le professeur Hammer n’est pas un médecin” ; mais en tout cas, elle a parlé de son changement d’alimentation et les professionnels de la santé ne sont pas fermés à cela. Ils lui ont même dit que sans doute, elle a réussi à vaincre ces cancers aussi par son changement d’alimentation. Par exemple, un des médecin a dit qu’il y a en ce moment des études qui sont faites par exemple sur le chou-fleur, parce qu’il y a des vertus dans le chou-fleur et donc il y a des études qu’ils sont en train de faire. Ce n’est pas non plus, tout noir ou tout blanc. Les médecins ne sont pas fermés à la médecine dite alternative. En tout cas, c’est l’impression que ça me donne.
Mohamed : Oui, bien sûr. Ce qu’il faut retenir aussi Sandra, c’est qu’elle a eu quand même beaucoup de chance. Elle a voulu faire abstraction et négliger un peu le côté médical et se lancer dans une médecine un peu parallèle. Elle s’est retrouvée en dépression et sous alimentée ce qui lui a fait avoir des conséquences. Donc, elle a réussi à remonter cette phase. Il faut savoir que c’est un tout. A la fois, elle a changé d’alimentation, elle a changé ses fréquentations, elle a arrêté de fumer, elle contemple la nature, on passe à autre chose là. Donc maintenant, son combat doit continuer avec toujours l’oeil médical quand même. A savoir les examens et l’observance de son corps.
Christian : Disons quand même qu’elle a 63 ans et elle dit qu’il faut faire du sport, il faut manger végétarien, ainsi de suite. Martine, je te souhaite longue vie ! Vis pour continuer à aider les autres.
Sandra : On va écouter la suite de son témoignage.
Début de l’enregistrement.
Sandra : Mais du coup, pour soigner ces cancers, tu n’as pas du tout pris de médicament, du tout ?
Martine : J’ai toujours refusé les médicaments. C’est le premier cancer, comme je n’étais pas au courant en 1992, où j’ai accepté 20 séances de radiothérapie. Ensuite, pour les prochains, on m’a reproposé de la radiothérapie et même de la chimiothérapie et là, j’ai toujours refusé. Les médecins me disaient, attention, Martine, vous mettez votre vie en danger, etc. Et moi, j’ai toujours considéré que je mettais ma vie en danger si je faisais de la radiothérapie. Alors, je ne dis pas que la radiothérapie ne marche pas. Elle marche dans certains cas mais à mon avis, elle est délétère dans d’autres.
Sandra : Aurais-tu un conseil pour les personnes séropositives qui ont en horreur les médicaments, pour différentes raisons, parce qu’elles pensent à la toxicité, où parce qu’elles sont fatiguées tout simplement de prendre ce traitement qui est à vie ; et qui auraient envie de tout arrêter.
Martine : Surtout, n’arrêtez pas votre traitement antirétroviral. Ce serait vraiment une bêtise complètement folle. En revanche, prendre des compléments alimentaires pour aider l’organisme à supporter ces traitements, ça oui. Le premier complément alimentaire que moi j’utilise journellement, et j’en ai constamment dans mon sac, c’est la vitamine C. Vitamine C à haute dose, tout le temps. Et si j’ai mal à la tête, je m’abstiens de prendre de l’aspirine, je préfère utiliser les huiles essentielles comme l’huile de menthe poivrée ou le baume du tigre qui marche très bien dans le cas de céphalé par exemple. Enfin en tout cas, ça marche bien pour moi. Je ne suis pas la seule. Donc, il faut un petit peu prendre du temps pour trouver un thérapeuthe, qui va donner des conseils dans les médecines alternatives.
Il est important de ne pas seulement écouter son médecin. Il faut prendre sa santé en main. Il y a un monsieur qui s’appelle Michel Dogna, qui a écrit, qui a fait des tas de littératures dessus dont des bouquins qui s’appellent “Prenez votre santé en main” où l’on trouve des solutions douces pour certaines pathologies.
Fin de l’enregistrement.
Sandra : C’était Martine, au micro de l’émission Vivre avec le VIH. Vous pouvez retrouvez ce témoignage sur le site comitedesfamilles.net.
Je ne sais pas si vous avez d’autres choses à dire par rapport à la suite du témoignage de Martine. En tout cas, ce que je retiens, c’est qu’elle a dit de ne pas arrêter son traitement antirétroviral pour le VIH. Puisqu’elle-même, elle avait fait ça. Pendant 6 ans, elle a vécu sans traitement et puis un jour, son corps a dit stop. Son système immunitaire s’est effondré. Donc il ne faut pas arrêter son traitement VIH tout seul.
Mohamed : Je trouve que c’est honnête et très sympathique de sa part de reconnaitre que malgré qu’elle refusait les séances de radiothérapie pour le cancer, elle reconnait que pour les autres, ça peut être efficace et qu’il y a des gens qui sont en amélioration grâce à cette médecine de pointe.
Christian : Si je peux me permettre de le redire, par rapport aux charlatans, aux pseudos pasteurs qui disent généralement aux fidèles d’arrêter tout traitement VIH et ils vont prier et puis la personne va trouver la guérison, et des gens meurent en série ! Donc voilà Martine qui nous rappelle qu’il ne faut surtout pas et jamais arrêter son traitement antirétroviral, c’est très important. Encore bravo Martine.
Sandra : Merci Martine pour ta sincérité et de t’être livrée comme ça, aux auditeurs de l’émission Vivre avec le VIH. Ca m’a fait super plaisir de te rencontrer et puis j’espère qu’on aura l’occasion de se revoir.
Christian : Avec plaisir !
Transcription : Sandra JEAN-PIERRE
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