Dimanche 26 juin dernier, Marisol Touraine faisait le tour du festival Solidays. Une marche perturbée par des militants en désaccord avec la Ministre de la Santé.
L’association Act-Up Paris (une association militant pour les droits des personnes séropositives) a accueilli la Ministre de la Santé et des Affaires Sociales, Marisol Touraine, de deux différentes manières, dimanche 26 juin au festival Solidays. Dans un premier temps, en cherchant à discuter avec elle, et tenter de savoir ce qu’il en était des soins funéraires pour les personnes séropositives décédées. Et, dans un second temps, en adressant un chant à la Ministre de la Santé, la forçant à écourter sa marche au sein du Village Solidarité.
« On lui [Marisol Touraine, ndlr] demandait d’annuler le décret qui interdit les soins de conservation du corps des morts des suites du SIDA et des hépatites virales. Cela n’est toujours pas fait, cela fait 6 ans et plus qu’on l’attend. Alors, ils sortent le 49.3 quand ça leur plaît, quand ça les intéresse. Pour ça, ils auraient pu imposer au lobby de la mort de pratiquer les soins de conservation du corps. Moi, j’ai été confronté à ça, c’est atroce. Vraiment. Et du coup, ça donne aussi caution aux dentistes, aux autres membres des secteurs médicaux, de ne pas soigner les porteurs du virus ».
« Par exemple, il y a aussi, dans les hôpitaux, les rendez-vous qui sont espacés, tous les 6 ou 9 mois. Alors il y a une particularité, des fois, lorsqu’on est malade, il y a des « blips », subitement, le virus augmente, comme ça, on ne sait pas pourquoi. Donc si plus les rendez-vous sont espacés, moins on les voit, dans le cas d’un échappement thérapeutique parce que le médicament ne marche plus, si les rendez-vous sont tous les 8 ou 9 mois, les gens risquent d’arriver en urgence aux hôpitaux, des choses comme ça. Dans la loi santé, on parle d’un coordinateur de soin, mais rien n’est défini. On ne sait pas si c’est le médecin traitant, le médecin hospitalier, et on parle bien de coordination. Alors c’est vrai que ça a un intérêt, parce que, quitte à ce qu’il y ait des rendez-vous plus espacés dans les hôpitaux, qu’ils suivent leur vie, mais alors il faut qu’il y ait quelqu’un qui coordonne, et dans la loi de santé, rien n’est prévu ».
Reportage et transcription : Alexandre Bordes
Vous avez une question par rapport à cet article ?
Elle a peut-être déjà été traitée dans notre section FAQ
Vous ne trouvez pas votre réponse ou vous avez une remarque particulière ?
Posez-nous votre question ici :