Depuis l’éclatement de la crise politique en Crimée et dans l’est de l’Ukraine, la situation sanitaire ce serait aggravée pour les personnes atteintes du VIH et les malades du sida, en particulier les usagers de drogues. En effet, en Europe orientale et Asie centrale, « la propagation du Sida reste largement liée à la consommation de drogue » a expliqué le professeur Michel Kazatchkine, avant la remise d’un rapport sur le sujet au secrétaire général de l’ONU (Organisation des Nations Unies) Ban-Ki Moon.
Sur les 800 consommateurs de drogues injectables qui avant l’annexion de la Russie recevaient un traitement de substitution, aux opiacés en Crimée, près d’une centaine sont décédés d’overdose du médicament ou de suicide mais on compte également 200 contaminations par le VIH selon l’organisation non gouvernementale, l’Alliance internationale pour le sida en Ukraine.
Or, dans l’est de l’Ukraine, depuis l’éclatement des affrontements, les usagers de drogue n’ont plus accès aux traitements substitutifs, et consomment à la place des drogues plus dangereuses, ce qui favorise la propagation de l’épidémie de Sida, explique le professeur Kazatchkine, car la maladie se propage notamment par l’échange de seringues.
La situation devrait encore s’aggraver dans l’est de l’Ukraine, largement contrôlée par les rebelles car les frontières étant bloquées, « des pénuries majeures d’antirétroviraux et de traitements substitutifs aux opiacés (…) sont attendues d’ici la fin du mois de février » explique un envoyé spéciale de l’ONU.
Joëlle Hist
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