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22.10.2024
#allaitement
#grossesse
#vih

Vies précaires et allaitement

Je vous propose de lire un texte rédigé sur vih.org qui concerne les nouvelles recommandations sur grossesse et VIH. Il est intéressant, car le focus est sur les femmes plus précaires. Voici quelques extraits : 


Alors si nous pouvons nous réjouir de l’arrivée de ces recommandations, il est difficile de ne pas songer à leur applicabilité dans les faits. La grande majorité des patientes vVIH qui sont suivies en maternité connaissent les contraintes des bilans et arrivent, malgré des conditions de vie qui peuvent être difficiles, à s’astreindre au suivi imposé pendant et après l’accouchement. Mais, les équipes voient de plus en plus de femmes enceintes récemment arrivées en France, souvent seules, qui découvrent leur séropositivité alors qu’elles sont en très grande précarité. C’est pour ces femmes-là que ces recommandations semblent incomplètes si l’on ne les assortit pas d’un ensemble de mesures indispensables à leur application. L’AP-HP, comme le Samusocial, alertent régulièrement sur le nombre croissant de femmes enceintes vivant à la rue qui accoucheront, puis qui retourneront à la rue.
(...)
Chacun de ces facteurs et leur cumul vont mettre à l’épreuve la compliance attendue dans le suivi obstétrical et postnatal des femmes en situation de précarité dont une partie de femmes vVIH. Or, on sait qu’une méconnaissance par les professionnels de santé de ces déterminants de santé renforcent les obstacles au bon déploiement des soins et en favorisent le renoncement.
(...)
Il semble indispensable d’associer aux recommandations médicales la prise en compte juste et nécessaire des conditions de vie des patientes afin d’appréhender, de manière individuelle, les vulnérabilités exposant à une rupture de traitement. Tel que le souligne la HAS dans ce rapport, afin de pallier le risque de rupture de soin, il faudrait maintenir un contact par tous les moyens de communication : courriers, SMS, mails et éventuellement téléconsultations, en cas d’éloignement. Il faudrait également proposer le recours à l’interprétariat et évaluer régulièrement les conditions d’accès aux soins en s’assurant de demander la prise en charge des trajets par un service social (hôpital, PASS…).

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