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10.12.2013

Christine Hamelin : «Les femmes originaires d’Afrique subsaharienne rencontrent des difficultés particulières»

Christine Hamelin, Francis, Margot Annequin et Yann

Sandra : Quelles conditions de vie pour les femmes d’origines d’Afrique subsaharienne par rapport aux hommes ?

Christine Hamelin : Un peu plus difficile. Dans ce qu’on voit. Faut peut-être dire que les personnes qui viennent de pays d’Afrique subsaharienne, surtout dans l’enquête VESPA, on voit c’est des personnes du Congo, du RDC, du Cameroun, de Centre Afrique, Côte d’Ivoire, de ces pays-là. Effectivement pour les femmes, on voit vraiment qu’elles rencontrent des difficultés particulières d’autant qu’elles sont souvent pour une part d’entre elles seules avec des enfants.

Yann : Ou qu’elles apprennent la triste nouvelle pendant la grossesse.

Christine Hamelin : Exactement. Donc comme disait Margot, elles sont dépistées en fait ici, assez tardivement en arrivant en France. Donc là c’est vraiment des difficultés particulières qui sont liées aussi au fait d’être une femme. Donc c’est vraiment, elles déclarent, Margot parlait des restrictions de consommations, bon en fait d’un état de pauvreté qui permet du coup d’avoir beaucoup de difficultés pour faire face au quotidien y compris se nourrir, nourrir ses enfants, chauffer son logement, y compris ce genre de choses en hiver…

Yann : Sans parler des conditions effroyables pour arriver en France.

Christine Hamelin : Oui, on a encore eu des exemples récemment. Ce qu’on voit c’est que peut-être le groupe qui, il ne faut pas hiérarchiser comme ça, mais en tout cas c’est un groupe dans lequel il y a beaucoup de difficultés même si ce sont des femmes aussi qui sont pleines d’initiative, qui ont envie de travailler. On a pas mal de femmes qui travaillent comme employées, ouvrières. Beaucoup dans ce qu’on appelle les services au particulier, l’aide à la personne, assistante de vie, tout ça. C’est beaucoup de femmes qui sont dans ce secteur-là et qui veulent être effectivement dans l’emploi, devenir autonomes, mais il y a des barrières. Vous avez dit quelque chose de très important, vous êtes séropositif mais ce n’est pas votre identité.

Francis : C’est clair.

Christine Hamelin : Nous c’est ce qu’on essaye de montrer d’une autre manière. Mais en disant finalement faut pas voir que leur virus. C’est très important et les progrès thérapeutiques sont évidemment fondamentaux mais l’identité des personnes ce n’est pas seulement ça. C’est aussi des gens qui sont dans la société, qui font des enfants…

Yann : Faut vivre avec mais pas dedans quoi.

Christine Hamelin : Voilà. Donc ça veut dire, il faut voir c’est quoi les conditions de vie, les conditions de logement, les conditions d’emploi, etc. Puis vous avez dit aussi que finalement vous vivez votre maladie comme quelqu’un d’autre qui aurait une maladie chronique. Donc ça aussi c’est quelque chose qui est très important. C’est vrai que le VIH est devenu une maladie chronique avec certaines particularités du fait de son mode de transmission. Mais en même temps c’est dans cette problématique plus générale des maladies chroniques. Donc par exemple VESPA peut servir aussi à ça, c’est-à-dire à inscrire le VIH dans la question des maladies chroniques et finalement comment les pouvoirs publics vont prendre en charge cette question des maladies chroniques qui est de plus en plus massive dans la population française. On a une population qui vieillit.

Transcription : Sandra Jean-Pierre

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