Sandra : On approche de la fin de l’émission et on n’a pas eu le temps de parler des autres catégories que j’ai vues. Les homosexuels et les autres. Les autres c’est qui ? (rires)
Margot Annequin : On va arrêter de les appeler les autres, c’est décidé.
Yann : Les transsexuels peut-être ?
Margot Annequin : Les transsexuels en fait c’est surtout pour nous des femmes, des hommes qui sont devenus des femmes et donc du coup on les a considérés comme des femmes.
Yann : C’est bien.
Margot Annequin : Et donc du coup, et en fonction de leur histoire, si c’était contamination par injection de drogue, du coup elles se sont retrouvées dans des catégories différentes…
Yann : Ah, on peut faire partie de plusieurs catégories ?
Sandra : Bah oui imagine, tu viens de l’Afrique subsaharienne, tu es usager de drogues et tu es homosexuel, on te met où ? (rires)
Margot Annequin : On a dû prioriser, on a dû choisir. Mais en effet ces catégories ne sont pas exclusives et c’est ça qui est génial, les gens peuvent être pleins de choses en même temps. Il n’y a pas que des cases. Et du coup ces autres, c’est majoritairement des hétérosexuels, majoritairement des Français, mais pas que et en fait beaucoup d’étrangers d’autres pays et c’était difficile de catégoriser parce qu’il y a de l’Amérique latine, de l’Asie… On est obligé de faire des catégories, on ne peut pas en faire pleins et des petites. C’est ça notre travail. Majoritairement qui étaient contaminés par rapports hétérosexuels. Que dire d’autres ?
Sandra : Et les homosexuels globalement, on va donner envie aux auditeurs de lire ce fameux rapport VESPA, en quelques mots les homosexuels comment vont-ils ? Leur vie sociale et économique ?
Margot Annequin : Les homosexuels eux, c’est le groupe qui je pense, au niveau socioéconomique est le plus stable depuis 2003, plus inséré dans le milieu du travail quand même. Un peu moins de difficultés financières, économiques par rapport…
Yann : Et moins de contamination homo aussi peut-être ?
Margot Annequin : Sur les nouveaux cas vous voulez dire ? Bah non justement, je pense que c’est le, on le voit, la proportion d’homosexuels depuis 2003 est stable. Donc il y a toujours plus ou moins 40% dans la population totale. On voit que l’incidence, c’est-à-dire les nouveaux cas, chaque année chez les homosexuels ils sont stables, voire, je ne veux pas dire de bêtises, en augmentation mais en tout cas ils sont stables ce qui n’est pas le cas dans les autres groupes. Chez les hétérosexuels ça baisse. Je parle en nouveaux cas.
Sandra : Oui parce que les homosexuels c’est la population qui se fait le plus souvent dépister en fait, c’est pour ça.
Christine Hamelin : Peut-être ce qu’il faut dire juste pour les homosexuels, c’est qu’effectivement comme a dit Margot, en gros c’est le groupe dans lequel ça va le mieux, il y a le moins de difficulté. Mais il y a quand même, ce qu’on observe c’est quand même, c’est le groupe dans lequel il y a le plus de personnes qui vivent seules. D’ailleurs comme dans la population générale, les personnes homosexuelles vivent plus seules que…
Sandra : C’est un mode de vie.
Christine Hamelin : Voilà. Dans le cadre de la séropositivité ça peut quand même poser des problèmes particuliers d’être seul face à la maladie, face au vieillissement. Donc globalement ça va mieux mais il y a quand même une forme de solitude finalement qui est à mon avis à souligner.
Transcription : Sandra Jean-Pierre
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