Sandra : Je vous propose d’écouter Laurent Blum cette fois sur la vieillesse.
Début de l’enregistrement
Laurent Blum : Le syndrome gériatrique est-il fréquent chez la personne âgée entre guillemets, vivant avec le VIH. C’est une étude qui a été menée à San Francisco sur 155 patients. Le syndrome gériatrique c’est quoi ? Les critères d’inclusion c’est quoi ? C’est très compliqué. Eux, ils ont pris comme critère les chutes, « êtes-vous tombés au cours de la dernière année ? », l’incontinence urinaire, la fragilité, l’incapacité fonctionnelle, une auto-évaluation de la vie quotidienne, donc auto-évaluation et activités instrumentales de la vie quotidienne, par exemple le bricolage, etc. Les critères de fragilité et pré fragilité, donc ça, c’est des critères qui sont reconnus par les gériatres. Il faut bien définir des critères pour parler de fragilité ou préfragilité, donc perte involontaire de poids, épuisement autodéclaré, même si c’est très subjectif comme critère. La faiblesse. La faible vitesse de marche. La faible activité physique. Quand vous avez ces 3 critères, vous êtes fragiles et quand vous avez 1 ou 2 critères, vous êtes préfragiles. Donc les 155 patients, c’était des patients indétectables, qui étaient suivis à San Francisco, entre 62 et 64 ans. La plupart caucasien. Risque surtout homosexuel. Durée de l’infection VIH, c’est des patients quand même avec une longue histoire VIH parce que 21 ans en moyenne. Et avec un taux initial, le plus bas de CD4, 274, donc souvent assez bas. En revanche ils étaient bien contrôlés. Et pas mal de comorbidités, 4. Et le nombre de médicaments associés au traitement antirétroviral, 9. Donc c’est des patients très polymédicamentés. Donc en fait ce qu’on voit, c’est que la fragilité, surtout la préfragilité est extrêmement prévalente dans cette population. Donc c’est des patients plus de 65 ans presque. Donc très fragiles, il y a quand même un risque de fragilité dans cette population et puis des problèmes de l’activité quotidienne. Ils relèvent la comorbidité, un facteur de risque. Plus il y a des comorbidités, plus il y a du risque. Et là le taux le plus bas de CD4 qui est également important. Ceci étant c’est quand même une population particulière parce que c’est des patients très anciens avec une histoire antérieure très… 21 ans de VIH en moyenne.
Pour éviter cette fragilité, pour éviter le vieillissement, le ralentir, que faire ? Alors c’est une étude qui est intéressante chez le sujet âgé. La mesure de capacité physique et de la qualité de vie. En fait c’est 354 sujets, de 45 à 65 ans, bien contrôlés et qui ont répondu à un questionnaire de qualité de vie. On a aussi évalué leur capacité physique. La vitesse de marche, la force physique, etc, et l’activité physique. Il y a une très forte corrélation entre la qualité de vie et l’activité physique et les tests physiques. Donc l’importance pour les auteurs et bien sûr, pour nous c’est important, l’importance de continuer à avoir une activité physique ce qui permettra d’avoir une qualité de vie.
Une étude italienne, 35 patients, pas beaucoup mais moi vraiment ça m’a interpelé. On sait que les facteurs inflammatoires dans le sang, mesurés par différents paramètres, peu importe, sont prédictifs de risques cardiovasculaires et métaboliques. Les auteurs ont pris à la base des patients, ont fait une prise de sang, regardé les facteurs inflammatoires et puis ils ont fait un truc tout simple, marche rapide pendant une heure, 3 fois par semaine. Alors marche rapide ça veut dire à 65-75% du maximum. Et en fait, au bout de 3 mois, ils ont une diminution très significative de pratiquement tous les marqueurs inflammatoires après cet exercice simple de marcher 3 fois par semaine pendant 3 mois.
Fin de l’enregistrement.
Sandra : Voilà, donc il n’y a pas de secret, l’activité physique conserve. Manger 5 fruits et légumes par jour, etc. Mais quand même, une étude assez significative. On ne se rend pas compte à quel point l’activité physique…
Yann : Ça me fait culpabiliser toutes ces études (rires).
Sandra : Ça y est, dès que tu vas sortir, hop, marche rapide.
Yann : Heureusement que ce soir je vais peut-être aller faire du yoga.
Sandra : Ah, tu nous raconteras ça.
Yann : Absolument.
Sandra : Ce sera la première fois que tu en fais ou tu en as déjà fait ?
Yann : Non, je n’en ai jamais fait. Je vais profiter des talents de Sara.
Sandra : D’accord. Donc tu vas méditer, tout ça. Oui donc, le yoga c’est une fois par semaine, tous les mardis. De 19h30 à 20h30 au Comité des familles. Inscription au 01 40 40 90 25. Franchement, tous ceux qui y sont allés, m’ont dit que ça leur a fait beaucoup de bien. C’est du sport, de manière peut-être un moins physique que la piscine, que le football, que le tennis. Ça fait du bien tout simplement. C’est reposant. Elle crée une ambiance particulière et c’est super.
Yann : Oui, oui. Les gens reviennent. C’est qu’ils y trouvent leur compte.
Transcription : Sandra Jean-Pierre
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