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12.06.2014

Daniel : «Je pense que le premier public à qui convient l’essai Ipergay sont les travailleurs du sexe»

Une prostituée au Bois de Boulogne
Sandra: J’ai posé la question à un auditeur qui s’appelle Daniel, je lui ai demandé ce qu’il pensait de l’étude Ipergay. Je lui ai dit que c’était dans le groupe des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes que cette étude a été faite. Il m’a répondu: « Je pense que le premier public à qui convient la formule Ipergay sont les travailleurs du sexe, ils ont des rapports à risque répétés et quotidiens et multiplient les possibilités d’infections. Parmi le public homosexuel, les personnes qui fréquentent les lieux de pratiques sexuelles et qui sont le moins en détresse sur le plan psychoaffectif sont la seconde cible. Là encore la multiplicité des rapports fait que les risques finissent par être encourus. J’ajoute que ces personnes à qui sera prescrit le Truvada devraient également devoir proposer de l’éducation thérapeutique pour améliorer leurs vies sexuelles et apprendre à se respecter et courir moins de risques. Selon moi ce qui est sous-entendu c’est que les personnes en relation stable n’ont pas l’utilité d’un tel traitement si le partenaire positif est sous traitement depuis six mois sans autres IST ». C’était l’avis de Daniel qui a 36 ans et qui est séropositif depuis quatre ans.

Hugues Fisher: Très intéressant comme avis. Il y a juste une chose à propos des travers du sexe. Je connais très bien le syndicat national des travailleurs du sexe. J’ai beaucoup discuté avec eux et d’ailleurs il n’y a pas très longtemps il y avait une rencontre entre eux et les gens qui s’intéressaient à la PrEP justement dans le travail du sexe et justement il faut juste se rendre compte d’une chose, leur avis, si j’arrive à le résumer sans parler à leurs places, le problème est très simple c’est que déjà à l’heure actuelle les travailleurs du sexe subissent une forte pression pour avoir des rapports sans préservatif. Ce n’est pas du tout leur philosophie en général ils pourraient gagner plus d’argent. Il faut quand même voire une chose c’est que les travailleurs du sexe sont des gens comme les autres qui sont capables aussi d’avoir une vie de couple, une vie normale. La plupart considèrent le préservatif comme la différence entre les deux, si je puis dire, c’est-à-dire on baise avec des clients avec un préservatif, puis quand on est dans son couple on fait comme tout le monde. C’est une vie à deux et on s’organise pour vivre à deux. Mais le travail c’est le travail et pour eux, le préservatif c’est la règle du travail. Hors le problème c’est qu’à partir du moment où il y a PrEP et que les clients le savent, c’est un petit peu énorme de mettre la responsabilité sur les travailleurs du sexe, de dire: moi je fais ce que je veux j’en ai rien à foutre du moment le travailleur du sexe se débrouille avec son problème. Tout ce que je veux c’est baiser sans capote, effectivement là, la question est essentiellement une question éthique. Alors effectivement on peut se poser la question de l’intérêt chez les travailleurs du sexe de la PrEP, mais surtout pas en faire la promotion. C’est comme ça qu’ils voyaient les choses.

Transcription : Lucas Vitau

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