Sandra : Tout à l’heure Yves Welker parlait des drogues festives qui circulent dans les milieux gay. Est-ce vrai? Y a-t-il une augmentation de la consommation de drogue qui désinhibe les comportements?
Hugues Fisher : Oui c’est vrai. Ça existe en tout cas. Il faudrait toute une émission là-dessus. Mais ce n’est pas si simple que cela, je m’aperçois que ceux qui ne connaissent pas les milieux gay passent toujours par des raccourcis absolument extraordinaires. Je connais des gens qui sont très sérieux et très responsables et très respectueux des autres et qui utilisent des drogues festives parce que c’est leur plaisir. De la même manière il y a l’autre extrême, il y en a qui tombent dans des situations de dépendances et d’addictions et il faut vraiment les prendre en charge pour les sortir de là. Tout existe en la matière et je ne suis pas sûr que ce soit la majorité de la population gay qui utilise des drogues festives, loin de là. Mais il y en a. Il ne faut jamais oublier que le comportement des gens évolue avec le temps et qu’à une certaine époque de la vie correspond un attrait pour une chose ou pour une autre, puis on change et effectivement les drogues festives, je me permets de schématiser, c’est beaucoup les clubbers, ceux qui sont dans ce milieu-là mais ça ne veut pas forcement dire que ça n’existe pas ailleurs. Ce qui est intéressant c’est de s’intéresser aux raisons pour lesquels les gens prennent des drogues, en dehors du côté festif, certains ont besoin de se deshiniber, car ils ne sont pas forcements à l’aise avec leur homosexualité. Là-dessus on peut se poser des questions à savoir s’il ne faut pas aider des gens à mieux se construire et s’accepter, ça peut aussi changer des choses.
Sandra: Christophe, tu voulais réagir?
Christophe: Simplement ajouter que, tout en ne connaissant pas les drogues festives j’observe des personnes qui sont addicts aux drogues festives et pas vraiment dans le milieu homo. Je voulais vraiment rectifier ça, car c’est vraiment un cliché. Oui il y en a dans le milieu homo mais je connais aussi beaucoup d’hétéros qui sont clubbers même à domiciles, et qui prennent beaucoup de drogues festives. Il ne faut pas stigmatiser.
Sandra: Jean, après avoir entendu les différents arguments, si tu avais une connaissance qui aurait envie de participer à l’essai Ipergay, est-ce que tu le dissuaderais ou tu accepterais?
Jean: Oui tout à fait, c’est un comportement individuel. C’est ce qu’il faut analyser. J’étais trader alors c’est vrai que nous l’étions souvent, car on était stressé. On avait tendance à boire et à prendre de l’alcool. Il ne faut pas voir que le milieu gay il faut aussi voir les hétéros, car c’est tous azimuts. Dans les conventions, je le vois de plus en plus il y a un relâchement total.
Transcription: Lucas Vitau
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