Sandra : Dernière ligne droite avant la fête d’inauguration de la Maison des familles. Le 21 juin il y aura cette fameuse fête d’inauguration. Vous êtes tous les bienvenus. C’est de 15h à 00h. Ce sera l’occasion de rencontrer des personnes concernées par le VIH, des membres de l’association, d’échanger. Si jamais vous vous sentez seul, franchement c’est le moment, n’hésitez pas. Et d’ailleurs il y a Léa, Emma et Nino qui ont un message pour vous.
Début de l’enregistrement.
Léa : Je suis au Comité des familles ça fait un bout de temps. Je suis volontaire.
Emma : Je connais le Comité des familles depuis 2008. Je suis maman de 3 enfants, séropositive depuis 2007.
Nino : Je suis membre du Comité des familles depuis 2011.
Léa : J’aime venir à l’association parce qu’au Comité des familles entre nous, on peut parler de nos problèmes sans soucis et on peut se défouler comme on veut et en revanche à l’extérieur ça ne peut pas se faire ni dans la famille.
Emma : Moi je viens ici pour plusieurs raisons, pour les activités, pour voir les gens. Ça me remonte le moral, ça me permet d’avoir un contact avec l’extérieur.
Nino : Moi, je viens au Comité des familles pour plusieurs raisons aussi. De faire aussi du volontarisme et voilà, rencontrer d’autres personnes. Ça fait du bien pour le moral. Et m’exprimer aussi, parler du VIH, sans tabou.
Léa : J’aime sortir avec le Comité des familles. La réunion du lundi soir aussi j’aime bien.
Sandra : Est-ce que tu peux nous raconter la dernière sortie que tu as faite avec les membres du Comité des familles ?
Léa : Oui, le pique-nique. Nous étions au parc de Belleville, toute la mi-journée jusqu’au soir 18h. On a parlé entre nous, on s’est amusé. Ça m’a fait du bien.
Sandra : Et les réunions du lundi soir c’est quoi ?
Léa : Le lundi soir c’est le groupe de parole, entre nous, hommes et femmes confondus. On a un planning, un ordre du jour. Ces réunions servent à parler des activités du Comité des familles, à échanger entre nous et parler aussi des activités à venir, à mettre le programme sur pied.
Emma : Activité que je préfère au Comité, c’est tout simplement que j’aime bien venir aussi et voir les gens et parler. À chaque fois que je viens ici c’est toujours sympa. J’aime aussi que je sois engagée au COREVIH pour le Comité des familles. Je suis aussi dans la commission ETP et à Bichat. Tout ça, ça m’intéresse énormément, ça m’enrichit.
Sandra : Il va falloir que tu expliques, COREVIH, qu’est-ce que c’est ?
Emma : COREVIH, c’est une coordination entre les associations, l’hôpital, les médecins des villes pour le VIH, tout ce qui est prévention et différentes actions. Et dans les COREVIH après on a différentes commissions comme par exemple je suis dans l’ETP, l’éducation thérapeutique aux patients, qu’on essaye de développer au Comité des familles.
Sandra : L’ETP, à quoi ça sert ?
Emma : Ça sert à mieux vivre pour les patients, en gros, pour dire bien les choses, ça sert à gérer sa maladie le mieux possible.
Nino : Au niveau du Comité, moi je préfère deux activités qui me plaisent bien. Nous avons le groupe chorba. Nous allons une fois par mois à l’hôpital, nous apportons la nourriture aux malades qui sont hospitalisés et ça leur fait du bien d’aller parler avec eux et discuter avec eux, partager un repas avec eux. Vivre quelques moments conviviaux avec eux, ça leur fait du bien. Pour moi aussi, ça me fait du bien. Et la deuxième activité c’est l’accueil. De temps en temps au Comité des familles je viens accueillir des nouveaux membres qui viennent pour la première fois, qui ont besoin d’être soutenu moralement parce qu’après, nous savons avec le VIH, les premiers pas dans une association ne sont jamais faciles. C’est une activité qui me plait bien.
Sandra : Qu’est-ce que tu dis aux personnes nouvellement arrivées, quels sont les premiers mots que tu leur dis ?
Nino : Quand elles arrivent au Comité des familles, c’est de leur souhaiter la bienvenue. Je leur fais comprendre que ce n’est pas la fin du monde, ce n’est pas la fin de la vie. Avec le VIH nous pouvons avoir une vie normale, avoir des familles et des enfants. Surtout ceux qui sortent du côté d’Afrique, parce qu’au niveau, chez nous, les africains, on n’est pas accepté dans la communauté africaine. Si dans la communauté africaine, tes amis, tes potes sont toujours au courant et tout, ça devient invivable. Les gens prennent des distances avec vous. Ça fait que, si je reçois une personne qui vient d’Afrique, quelques mots, j’essaye d’utiliser les mots adaptés, appropriés pour lui mettre en confiance quoi.
Sandra : Le 21 juin ce sera la fête d’inauguration du nouveau local.
Léa : Ce nouveau local est très beau. Il est grand, il y a de l’espace. La cuisine est bien aménagée. Ça fait que quand je viens faire la cuisine pour la convivialité ou pour la Chorba, je n’ai plus de souci, comme dans l’ancienne maison. Tout se fait vite. L’accueil aussi est très chaleureux, on rigole, on parle de nos petits problèmes et voilà quoi.
Emma : C’est génial, c’est très spacieux, clair, ça change de l’ancien local qui commençait quand même à être un peu trop usé. Il n’y avait plus assez de place pour nous tous faute de notre succès.
Sandra : Et toi alors, ce nouveau local, quand tu l’as vu la première fois ?
Nino : Alors la première fois, j’étais très surpris parce que le nouveau local n’a rien à voir avec l’ancien qui était petit déjà. Le Comité des familles s’agrandit. L’ancien local était petit et le nouveau local c’est que du neuf, c’est impressionnant. Tout est grand, on a de l’espace pour les enfants, pour des réunions. Il faut bon vivre au nouveau local. Avec une bonne équipe bien structurée, mieux qu’avant j’ai l’impression.
Sandra : Tu seras là le 21 juin pour l’inauguration du local ?
Léa : Bien sûr je serai là ! Je ne peux pas manquer, même si j’ai des occupations, je mettrai ces occupations de côté pour venir danser, m’éclater avec ma famille quoi. Je vous dirai de venir très nombreux au Comité des familles ce jour parce que c’est un grand jour pour nous qui avons le VIH et pour nos familles. Venez ! Vous êtes invités !
Sandra : Toi, tu seras là le 21 juin ?
Emma : Oui, je passerai bien sûr. Il faut venir faire un peu la fête. Bien sûr je passe. Il faut venir faire la fête avec nous, c’est une évidence ! Je ne sais pas quoi dire de plus.
Sandra : Ok, le message est passé. Et toi, est-ce que tu seras là le 21 ?
Nino : Moi, j’ai posé un CP déjà, parce que sur mon planning j’étais censé travailler le 21 et voilà j’ai posé un CP qui a été accepté hier. Donc je serai là le 21, c’est une journée de fête. Pas seulement la fête pour moi. Je pense que le 21 c’est l’inauguration du nouveau local et voilà il y aura beaucoup de thèmes, nous allons discuter de plusieurs sujets. Pour moi, c’est important aussi. Ce n’est pas que la fête. J’invite tous ceux qui veulent venir s’associer avec nous, des anciens, des nouveaux. Hier encore, je parlais avec une dame qui n’est jamais venu au nouveau local, qui m’a dit je serai là. J’ai essayé de lui parler du nouveau local. J’invite tout le monde en Ile-de-France, tout le territoire national de venir à la fête le 21 juin.
Fin de l’enregistrement.
Sandra : Si vous n’avez pas compris, il faut venir le 21 juin pour faire la fête ! Mais pas seulement, Nino a raison, il y a aussi des personnes qui vont témoigner de leur vie avec le VIH, des personnes qui sont solidaires avec les personnes séropositives, ce sera vraiment des moments très forts et puis après la soirée se terminera par la fête que Léa et Emma attendent avec impatience. Nino qui a carrément posé un jour de congé pour venir, j’ai trouvé ça fort, on voit vraiment qu’il a envie de venir, ça fait plaisir. Pour vous inscrire, il est encore temps, c’est le 01 40 40 90 25. Jeanne, est-ce que tu seras là le 21 juin ?
Jeanne : Oui, j’y serai.
Sandra : Ah super ! Bon Yann, je sais déjà. Tu feras le DJ avec moi. Ta playlist est prête ?
Yann : Presque, je me faire aider par les talents de notre ami Lucas.
Sandra : Oui, Lucas aussi qui va être le DJ. Ça va être sympa. Très éclectique.
Lucas : Il faut préciser aussi qu’il y aura un atelier photo. Un grand buffet, de la musique et de quoi boire.
Sandra : Oui, mais pas d’alcool. Attention Lucas (rires).
Lucas : On ne boit pas d’alcool au Comité !
Yann : Je rappelle aussi qu’on aura la chance d’avoir un ami du Comité, Bouba qui viendra jouer du n’goni avec un percussionniste. Je crois qu’il doit se caler avec toi Sandra pour l’horaire.
Sandra : C’est super ça. C’est un instrument burkinabé c’est ça ?
Yann : Exactement.
Sandra : Génial, une belle fête !
Transcription : Sandra Jean-Pierre
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