Sandra : Attention, attention on va monter la température dans cette émission. La sexualité tout le monde en parle mais qu’en savons-nous réellement ? C’est ainsi que commence le questionnaire proposé à l’exposition «Sex in the city !» Oui pour le plus grand plaisir de Daniel, Julienne et Fati nous allons parler de sexe. Jusqu’au 20 octobre vous pouvez découvrir gratuitement l’expo «Sex in the city» à Bastille à Paris. C’est très simple à trouver. Daniel et moi y sommes allés et nous avons passé un bon moment. Daniel tu veux bien raconter aux auditeurs ? Faut pas trop en dire parce que sinon on va tout raconter et puis plus personne n’aura envie d’y aller mais décrire suffisamment pour donner envie.
Daniel : Bon on va essayer de conserver la magie. L’exposition se situe place de la Bastille sous un chapiteau. Elle est composée on va dire de deux grandes parties. La première parle des plaisirs et des pratiques sexuelles et la deuxième est plus orientée maladies sexuellement transmissibles et prévention. C’est un petit parcours sympathique et ludique pendant lequel on découvre les différentes pratiques et les différents plaisirs sexuels on va dire, je ne vais pas trop en dire non plus. Dans la deuxième partie de l’exposition, puisqu’il faut toujours parler prévention, on parle des risques, comment ne pas courir de risque, etc. On y est bien accueilli, l’équipe est très sympathique, beaucoup de parties de la visite se font sous forme de jeu. C’est vraiment sympa. On peut la visiter entièrement en moins d’une heure.
Sandra : Le but ce n’est pas de faire la morale mais plutôt de faire réfléchir. Du coup on va se faire un petit questionnaire pour vous donner un aperçu. Daniel tu n’as pas le droit de répondre. Les questions s’adressent à Julienne et à Fati. Mais vous avez le droit d’utiliser Daniel comme joker seulement une fois. Si jamais vous n’arrivez pas à répondre à la question. Je vais vous donner des chiffres et vous allez me dire à quoi ça peut bien correspondre. C’est parti. 12 minutes, qu’est-ce que ça peut être ?
Julienne : 12 minutes c’est quoi ?
Sandra : Justement c’est ce que je te demande. Il faut deviner à quoi ça correspond.
Julienne : Regarde d’abord mon âge. La sexualité pour moi c’est un tabou. C’est quand j’arrive ici que je trouve qu’il y a beaucoup de mode de faire la sexualité. Pour moi normalement je connaissais qu’une seule chose, tu fais la sexualité c’est pour faire l’enfant. Mais arriver ici il y a beaucoup de modes. Moi je suis là pour regarder, pour découvrir. La maladie, le VIH qui est en moi je ne sais même pas ce qu’on dit, ce qu’on parle. Je suis en train de découvrir tout ça pour mieux comprendre savoir de quoi au juste qu’est-ce qui se passe.
Sandra : Pour toi Fati tu fais le même constat ?
Fati : Mais oui. Moi sincèrement c’est maintenant que je sais qu’il y a plusieurs modes de sexualité qu’il faut… Avec ma maladie déjà je ne m’intéresse plus à quoi que ce soit. Je suis perdue.
Sandra : Daniel, du coup je vais changer. On va voir si tu as retenu les informations. Alors 12 minutes c’est quoi ?
Daniel : Je ne sais pas. Je dirai peut-être le temps d’un rapport.
Sandra : Non. C’est la durée moyenne des préliminaires. Savez-vous ce que c’est les préliminaires ?
Fati : Non;
Sandra : Explique Daniel.
Daniel : Bien sûr. Les préliminaires c’est un petit peu le moment qui se passe avant de faire l’amour on va dire.
Fati : Ah oui, les câlins, les caresses, tout ça. Moi à mon âge, je ne suis pas près de tout ça.
Daniel : Il n’y a pas d’âge.
Julienne : Pour nous, moi je réponds à ça. Nous les Africains on fait l’amour de deux façons. Vous, les Européens vous commencez par les caresses nous on nous utilise. L’homme, tu es déjà sa femme, quand il vient il te prend. Le jour que tu refuses, c’est fini pour toi, il te tape. Quand toi tu vas, quand lui il a déjà besoin de toi, il t’utilise. Mais c’est chez vous que ça commence, il te donne le plaisir et tout ça. C’est pour ça que vous comptez les minutes. Mais quand toi tu es chez nous, tu animes le rythme de ton mari. Il met long, tu supportes. Il met tout de suite, tu supportes parce que tu suis son rythme. C’est ici que moi je trouve…
Fati : Toutes ces étapes.
Julienne : Voilà, tu dois d’abord faire rire quelqu’un, il prend le goût, tu viens faire les caresses, tu viens pour l’embrasser. Même si tu fais deux minutes, ton corps est déjà réveillé les sens sont déjà debout ça vibre. Mais en Afrique chez nous, c’est un travail. Tu suis le rythme de ton mari. Il tombe sur toi, toi aussi tu vas faire comment ? Tu as accepté le mariage.
Fati : Par exemple, il y a des garçons qui n’aiment pas les câlins, qui trouvent ça déjà même ennuyant et tout de suite ça se passe et il y a les garçons aussi en Afrique qui sont habitués à l’Europe, qui viennent, qui t’apprennent à faire le câlin. Ça, c’est autre chose. Mais déjà tu es habitué à quelqu’un qui n’aime pas le câlin, qui n’est pas habitué aux câlins, tu vas lui faire le perdre le temps mais il te tape.
Sandra : C’est totalement différent effectivement, on en apprend des choses. Alors Daniel, 9h58.
Daniel : Oula 9h58 ! Il me semble que c’est un record du monde de masturbation.
Sandra : C’est ça. Savez-vous ce que c’est la masturbation.
Fati : Oui, moi je vois un peu.
Sandra : Donc c’est se donner du plaisir tout seul.
Fati : Oui. C’est quelqu’un s’il a envie qu’il ne trouve pas un partenaire lui-même se fait plaisir.
Sandra : C’est ça. Après dans les couples ça peut se faire. Chacun masturbe l’autre.
Fati : Ils n’ont pas envie de se toucher sexuellement mais il y a autre chose qu’il faut se donner et puis tout de suite ça passe.
Sandra : Tu connaissais Julienne ?
Julienne : Mais avant je ne connaissais pas.
Sandra : C’est ici que tu as connu ça.
Julienne : Oui.
Sandra : Ce record du monde, juste pour la petite histoire, parce que moi ça m’a bien fait rire quand même. C’est au Japon. Un japonnais qui s’appelle Masanobu Sato, j’espère que je prononce bien, qui est champion du monde de branlette avec un record de la plus longue masturbation d’une durée de 9h58 sans s’arrêter. Tous les matins il a son petit rituel et se masturbe durant environ 2 heures, sous les yeux de sa copine qui fait de la couture ou la cuisine. Masanobu est fier de son record et prône fièrement son trophée chez lui. C’est une main en fait le trophée, évidemment. Et il est très content de ça (rires). Chacun son truc.
Julienne : Justement ça se joue beaucoup parce que tu peux épouser quelqu’un que tu n’aimes pas pour faire l’amour avec lui. Tu as la photo d’une autre qui est là. Mais pour te faire plaisir tu regardes la personne et qui n’est même pas à côté de toi et que lui ne sait même pas que toi tu es amoureux de lui que tu meurs pour lui. Mais pour que tu te satisfasses, c’est une autre personne que tu ne connais même pas, que tu ne veux même pas, que tu es en train de faire l’amour avec lui mais c’est à une autre personne qui est dans ta tête et qui ne te veut même pas (rires).
Sandra : Daniel, 25 258.
Daniel : Oula.
Sandra : C’est précis.
Daniel : Non, je ne me souviens plus.
Sandra : C’est le nombre d’internautes qui visionnent du porno chaque seconde dans le monde,
dont 1/3 serait des femmes.
Fati : Oui.
Sandra : Oui ? C’est-à-dire Fati, ça veut dire quoi ça ?
Fati : Ça me vient en tête parce que j’ai mon ami, souvent il est assis là, il porte les yeux à ça et il met ce truc-là devant et puis il est là, ça l’amuse. Il met le porno, rien que les femmes et puis il est là, il assiste. Lui il prend plaisir à ça. Au début je me fâchais j’ai dit mais attends, ça, ça te donne quoi ? De regarder ces images bizarres ? Il dit ce n’est pas image bizarre, comme ça aussi ça fait plaisir. Donc ça fait partie de ce qu’on vit dans le monde. Je dis mais attends ça ? Quand nous on regarde en Afrique, on dit qu’on est vulgaire, les parents nous tapent. Je n’aime pas ça. Il dit qu’il faut avoir l’habitude parce que ça aussi tu n’as pas besoin de tout le temps te fatiguer, tu regardes ça, ça te donne autre chose. Bah dis donc.
Sandra : Mais dis donc (rires). Ca doit faire un choc quand même quand vous êtes arrivés ici, vous avez découvert toutes ces…
Fati : Mais oui. Ca en Afrique on regarde même pas. Dès que tu arrives au cinéma, on te présente, s’il y a plusieurs visages, un homme, une femme à côté, toi qui est en face, tu as honte, tu sors du cinéma. Tu dis mais j’ai gâté mon argent. Et tu sors tu vas expliquer ça à tes amis. Aujourd’hui j’ai payé cinéma mais dis donc on ne peut pas regarder ça. Or aujourd’hui ça devient, même les bébés comme ça regardent.
Sandra : Moi je me souviens, petite anecdote. Quand je regardais les films avec mes parents, et que tout d’un coup il y avait une scène de couple qui allait commencer à faire l’amour. J’étais vraiment gênée et du coup je trouvais un prétexte bidon pour aller débarrasser la table ou faire autre chose parce que j’étais gênée.
Fati : On disait à son enfant, à partir de 20 heures si on voit qu’ils ont affiché un truc comme ça à la télé. Aujourd’hui vous vous couchez à 20 heures. Et maman pourquoi ? Non non, interdit de 18 ans va arriver (rires).
Sandra : Aller une autre question. Là je vais vous demander de retrouver la question. La réponse c’est 10 à 20 cm.
Daniel : Euh la taille du pénis. La taille moyenne du pénis.
Sandra : Oui mais ce n’est pas complet.
Daniel : Euh au repos ?
Sandra : Non (rires). En érection.
Daniel : Ah mince alors ! (rires).
Sandra : Donc 10 à 20 cm, la taille moyenne d’un sexe masculin en érection, est-ce que la taille c’est important ou pas ?
Daniel : Qu’en pensez-vous les filles ?
Fati et Julienne : La taille c’est important, oui.
Julienne : Tu vois la paire de chaussures ?
Sandra : Oui.
Julienne : Le pied ? Chaque vagin a sa pointure. Mais il y a quand même une différence parce que pour chercher alors ta pointure c’est ça que tu vois. Quelqu’un cherche, cherche parce qu’il n’a pas trouvé sa pointure. Il y a des autres qui viennent, même si tu as fait la toilette n’importe comment tu sais que le vagin ça se ferme et ça s’ouvre mais ça a une pointure.
Daniel : Moi je chausse du 44 (rires).
Julienne : Et la tête de l’enfant c’est combien ? Mais quand tu fais sortir la tête de l’enfant, tu sens mal mais tu supportes. Mais ce n’est pas ta pointure. Bon, chez les hommes, je parle de ça mais je n’ai pas fréquenté. L’homme dit, moi j’ai un petit piment, toi tu as le mortier, un gros pilon et ceci. Tout ça, ça les regarde. Mais la femme, tu ne sais pas ce que tu vas rencontrer. Ou c’est pointure ou ce n’est pas ta pointure. Mais elle va te recevoir.
Fati : Dans certains endroits, d’autres hommes ou bien femmes aiment un homme d’autres personnes, parce qu’il a la grande taille et ça lui convient, ça lui fait plaisir. Et d’autres femmes n’aiment pas ça et trouvent que c’est exagération et j’ai ça pour combien de temps ?
Julienne : Oui. Tout ça c’est ici.
Fati : Et d’autres hommes trouvent que certaines femmes ont la grande taille, c’est qu’elle doit courir beaucoup de jupons. Donc moi ça ne m’intéresse pas, ce n’est pas intéressant. D’ailleurs, ça ne me plait pas. Et d’autres hommes trouvent cette personne a la petite taille, c’est bien, ça aide dans sa tête, il va aimer la personne tout le temps, il ne va pas aller loin d’elle. Ça existe.
Sandra : Ok, donc pour vous ça compte. Dites-nous aussi chers auditeurs si ça compte pour vous ou pas la taille. On a encore le temps de faire deux questions. À quoi peuvent servir l’ail et l’huitre ?
Julienne : L’ail ?
Sandra : Oui l’ail et l’huitre. Nous sommes toujours dans le sujet sexualité. On n’est pas en cuisine. L’ail et l’huitre, à quoi ça peut servir ?
Fati : L’ail et l’huitre ça veut dire quoi encore ?
Julienne : L’huitre c’est quoi ?
Sandra : Les huitres c’est des fruits de mer.
Julienne : Ah le truc gluant là. Dans la sexualité ?
Sandra : Julienne et Fati se regardent l’air de dire mais qu’est-ce qu’elle me raconte ? Alors Daniel c’est quoi ?
Daniel : Alors si je me souviens bien ce sont des aphrodisiaques.
Sandra : Voilà. Des aphrodisiaques, qu’est-ce que c’est ?
Daniel : Comme le gingembre, quand on mange du gingembre on dit que c’est aphrodisiaque.
Sandra : Ça veut dire que ça stimule en fait.
Daniel : Ça éveille les sens.
Fati : Ça, c’est votre temps. On a dit tout à l’heure qu’on découvre tout ici, on est un peu hors sujet de tout ce que vous nous montrez aujourd’hui. C’est ici qu’on apprend pleins de trucs. On a jamais arrêté d’apprendre.
Julienne : Pour moi l’ail, si on prépare avec, on met dans une soupe ou bien c’est un grand traitement pour l’hypertension.
Sandra : Exact, je connais ça.
Julienne : Mais quand ça va déjà dans la sexualité c’est là que je me perds.
Sandra : Moi aussi je t’avoue que ça m’a perdu. Je connaissais que le chocolat et le gingembre comme aphrodisiaque. Après mythe ou réalité ? C’est plus dans la tête. Par exemple si tu crois vraiment que le chocolat va te donner des performances…
Daniel : Des superpouvoirs !
Sandra : Ouais, faire te passer une nuit de folie ! Ça va marcher. Moi je pense que c’est plus de l’ordre du mythe mais on posera la question à Antigone Charalambous qui viendra à l’émission le 5 novembre. Ça pique, ça brule, ça gratte, qu’est-ce qu’il faut faire ?
Daniel : Consulter.
Sandra : Voilà, aller consulter un médecin. Oui c’est important puisqu’il y a pas mal de IST ou MST, appelez ça comme vous voulez. À l’émission on parle beaucoup du VIH mais il y a aussi les autres maladies sexuellement transmissibles. Est-ce que tu es capable de m’en citer Daniel ?
Daniel : Alors je dirai chlamydia, gonococcie, syphilis.
Sandra : Il y a l’herpès, le papillomavirus, les mycoplasmes et trichomonases. On détaillera ces IST prochainement à l’émission. Il y a des moyens de guérir des IST alors que le VIH non. Mais pour toutes les autres IST on peut s’en débarrasser, il suffit d’aller voir son médecin et ça se traite. Après c’est des traitements plus ou moins douloureux.
Julienne : Ce n’est pas douloureux les antibiotiques.
Daniel : Ca dépend pour certaines MST ça peut être douloureux.
Sandra : On va terminer par une question ludique. Citez des lieux insolites pour faire l’amour.
Julienne : Dans la chambre.
Fati : Aujourd’hui partout. Mais avant nous, moi j’essaye de distinguer. Avant dans notre temps c’est dans la chambre que ça se passait. Et dans l’intimité ça se passait entre vous deux. Mais aujourd’hui même dans le métro ça se passe. Même dans les toilettes ça se passe. Et les gens d’aujourd’hui ils veulent qu’on assiste parce que ça leur donne du plaisir, en se frottant. Sinon normalement l’amour se fait dans la chambre.
Transcription : Sandra Jean-Pierre
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