Forum des auditeurs : «L’avis suisse vécu comme une bénédiction»

Message de JCM :

« article nullissime. On trouve tout l’argumentaire hystérique sur le risque zéro, et tout cela pour vanter le préservatif alors que les accidents de préservatifs entrainent plus de contaminations qu’on n’en observe chez les sérodiscordants sous traitement.

Deuxio, le comité est un site pour les séropo et pas un site de prévention. Tous les couples ont témoigné des bienfaits de l’avis suisse vécu comme une bénédiction.

Joël, de toute façon personne ici ne vous écoute, heureusement ».

Sandra : JCM qui a réagi à un article sur le site comitedesfamilles.net, c’était Joël qui expliquait comment lui protège son partenaire séronégatif d’une contamination VIH. Et lui Joël pense qu’il y qu’un seul moyen, le préservatif. Et quand on lui parle de la prévention positive, le fait de pouvoir protéger son partenaire grâce au traitement si on est dans un couple stable, si on n’a pas d’autre infection sexuellement transmissible et si on prend correctement son traitement, qu’on a une charge virale indétectable depuis au moins 6 mois et bien, la transmission du VIH est quasi nulle. Tina, que penses-tu du message de JCM ?

Tina : Je pense qu’il faut un peu calmer le jeu face à toutes ces questions. Si chacun essaye juste de poser son opinion à l’autre avec un peu d’agressivité, on n’avancera pas. Je pense que c’est une question personnelle. Si pour Joël c’est la meilleure solution, c’est ainsi qu’il doit se protéger dans son couple. Il y a d’autres couples qui ont décidé ensemble grâce au traitement. On sait maintenant qu’il y a différentes possibilités. Il y en a qui aussi préfèrent combiner des moyens de prévention, traitement et préservatif. C’est absolument personnel. Il ne faut en tout cas pas nier le TASP, c’est-à-dire le traitement comme prévention, ça existe. C’est aussi comme dit JCM, c’est une énorme avancée surtout pour les couples qui ont ce désir d’enfant. C’est un moyen de procréation quand même beaucoup plus simple que l’assistance médicale à la procréation. Mais après voilà, chacun doit en décider pour soi-même, pour son couple et puis ne pas s’opposer en critiquant l’une ou l’autre manière de faire. Je pense que sur le site comitedesfamilles.net, on peut réagir à tout, on peut parler de tout, autant de prévention que de vie avec le VIH. Ce n’est pas un site où il faut exclure des personnes du fait de leur opinion. Je ne suis pas d’accord avec JCM de dire que ce n’est pas un site de prévention et que personne n’écoute Joël, je trouve que ce n’est pas bien d’agir et de parler de cette manière.

Sandra : Merci Tina. Justement j’allais dire que le site comitedesfamilles.net on parle aussi de prévention. C’est important que les personnes séropositives connaissent la prévention. Par exemple, un couple qui a des enfants, les enfants ne sont pas contaminés par le VIH, mais au bout d’un moment, dans leur éducation, il faudra bien leur parler de prévention. Donc pourquoi pas. Pourquoi ne pourrait-on pas parler de prévention sur le site comitedesfamilles.net ? Je pense aussi au projet Madeleine du Comité des familles où les personnes concernées par le VIH vont témoigner de leur vie avec le VIH. C’est une très belle action et je pense que c’est important que tout le monde parle de prévention puisqu’on est tous concernés. N’hésitez pas à réagir à ce message sur le site comitedesfamilles.net ou vous pouvez aussi appeler le 01 40 40 90 25. Laurence Morand-Joubert souhaitez-vous réagir sur le message ?

Laurence Morand-Joubert : Je suis tout à fait d’accord avec Tina. Je trouve que c’est une question personnelle et je pense qu’il n’y a pas un seul moyen. Donc après il y a tout un environnement bien sûr qu’il faut respecter dans ce TASP. Il faut que ce soit des couples qui soient stables, il ne faut pas qu’il y ait d’infection sexuellement transmissible. Peut-être rappeler aussi que les recommandations suisses sont dans un environnement donné. Ce n’est pas quelqu’un qui prend un traitement et qui a plusieurs partenaires différents. Je pense qu’au sein d’un couple stable, c’est une question de choix. Je pense que les choses reviennent à la personne qui n’est pas infectée, le choix.

Sandra : C’est à la personne qui n’est pas infectée de décider aussi. Bien sûr.

Laurence Morand-Joubert : Bien sûr que c’est elle qui doit décider.

Sandra : C’est un choix de couple. C’est les deux.

Laurence Morand-Joubert : Bah c’est un choix de couple, c’est un choix surtout de la personne qui… soit elle a confiance et elle dit j’accepte qu’il n’y ait pas de préservatif et seulement le traitement.

Sandra : Mais ça peut arriver aussi que l’autre, la personne séropositive ne soit pas d’accord alors que la personne séronégative si. J’ai déjà entendu les cas de figure.

Laurence Morand-Joubert : Oui, oui. Bien sûr. Mais le risque quand même…

Sandra : Oui, je comprends ce que vous voulez dire.

Laurence Morand-Joubert : Ça revient à la personne qui est séronégative d’avoir le dernier mot si vous voulez.

Tina : Et ce que vous disiez sur la situation où la personne a plusieurs partenaires, ce qu’on a déjà dit plusieurs fois à l’émission, c’est qu’il y a aussi toutes les autres IST contre lesquelles la personne séropositive doit absolument se protéger parce que les autres IST peuvent avoir des conséquences très graves pour la santé. Donc il ne faut pas uniquement penser au VIH qu’on peut transmettre ou non mais aussi dans ces situations de multipartenaires, tout ce qu’on peut recevoir comme maladies sexuellement transmissibles.

Sandra : On attend vos réactions sur le site comitedesfamilles.net.

Transcription : Sandra Jean-Pierre