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16.04.2014

Jean-Marc : «Pour protéger ma partenaire, la seule solution efficace reste le préservatif à mon avis»

Jean-Marc (la prochaine fois on l’obligera à sourire !)

Sandra : Jean-Marc c’est la première fois que tu participes à l’émission de radio Vivre avec le VIH, tu es un tout nouvel auditeur et j’aimerai bien connaître ton avis, tes critiques, qu’elles soient positives ou négatives, je suis prête à tout entendre !

Jean-Marc : Effectivement, je suis un tout nouveau à l’émission. Pour être honnête, je ne peux pas faire de critiques ni positive ni négative puisque je n’ai pas encore écouté l’émission.

Sandra : Mais si, tu étais à l’association, tu as écouté une émission, celle de la semaine dernière.

Jean-Marc : Oui, une émission.

Sandra : Ah ! Alors qu’est-ce que tu en as pensé ?

Jean-Marc : C’était intéressant mais c’est vrai qu’il faut en entendre plusieurs émissions ou participer à plusieurs émissions. Mais c’est vrai que, la seule que j’ai écoutée, c’était assez intéressant.

Sandra : D’accord, c’est déjà pas mal. Ça promet pour la suite.

Yann : Donc, tu seras maintenant branché à chaque fois à 17 heures sur notre direct.

Jean-Marc : Ou alors, je ferais comme j’ai fait la dernière fois, par le site comitedesfamilles.net

Sandra : Aujourd’hui tu participes pour la rubrique prévention positive. Je vais te poser cette question, admettons que tu sois en couple avec une femme séronégative, comment protèges-tu ta partenaire lors d’un rapport sexuel ?

Jean-Marc : Lors d’un rapport sexuel, la seule solution efficace ça reste le préservatif à mon avis. Je ne connais pas, lors d’un rapport sexuel, je ne vois pas d’autre système de prévention que celui-là.

Sandra : Et admettons que tu sois en couple stable, de longue durée, est-ce que là aussi le préservatif sera toujours de rigueur ?

Jean-Marc : Dans ces cas-là, il faut se fier aux tests, si on est indétectable, logiquement il y a très peu de chances d’infection. D’après ce que j’ai entendu dire. Après c’est selon l’accord entre les deux.

Yann : On le rappelle un petit peu, tu as tout à fait raison de dire qu’avec une charge virale indétectable, mais il y a aussi d’autres éléments qui rentrent en jeu.

Sandra : Oui, si la personne séropositive prend correctement son traitement, qu’elle est observante, qu’elle a une charge virale indétectable depuis au moins 6 mois, et qu’elle n’a pas d’autre maladie sexuellement transmissible, le risque de contamination est quasi nul. Donc il faut bien sûr que l’autre personne n’ait pas d’autre, la personne séronégative, il faut évidemment qu’elle n’ait pas de maladie sexuellement transmissible parce que sinon là, ça s’annule. Donc c’est vraiment une discussion de couple, c’est un choix de couple à faire. Mais effectivement, lors d’un rapport comme ça, où on ne se connait pas trop, le préservatif c’est le meilleur moyen pour se protéger. Et Jean-Marc, je voulais savoir, ces informations, qui t’en a parlé ? Est-ce que c’est ton infectiologue, comment tu connais ces informations ?

Jean-Marc : Ces informations, c’est celle qu’on entend le plus dans les émissions en général qui concernent le VIH. C’est ce qui revient le plus souvent.

Sandra : Avec ton infectiologue, est-ce que tu as l’occasion de parler de sexualité ou pas du tout ?

Jean-Marc : Pas du tout.

Sandra : Pourquoi ?

Jean-Marc : Parce que ça fait déjà 30 ans que je suis atteint du virus et j’ai vécu des années avec une personne séropositive aussi. Je n’ai jamais eu vraiment besoin d’avoir de discussion à ce sujet.

Sandra : François Simon, alors vous, je ne sais pas si vous recevez des patients lorsque vous travaillez ?

François Simon : Je m’occupe directement du laboratoire, particulièrement de la quantification du virus. La bonne nouvelle actuellement, grâce à la puissance des traitements c’est que plus de 90% des patients que nous suivons maintenant sur l’hôpital Saint-Louis sont indétectables en charge virale. Ce qui ne veut pas dire qu’ils sont négatifs pour le virus. Le virus est probablement en quantité infinitésimale. Ce qui explique bien évidemment le bénéfice qu’on a pour diminuer de manière drastique, de manière extrêmement importante la transmission, ce qui nous amène sur le sujet de la protection. Ce qu’il faut bien comprendre c’est lorsqu’on regarde la fameuse charge virale, on regarde dans le sang. Or, il y a également tout ce qui est, on va dire, de manière générale, des sécrétions génitales qui peuvent continuer à contenir de manière on va dire infinitésimale du virus. C’est pour cela que si on peut accepter le préservatif, c’est toujours une sécurité supplémentaire. Se passer du préservatif en couple, implique que le contrôle soit parfait pour cette charge virale déjà au niveau du sang, que le traitement soit pris d’une manière extrêmement régulière et cela fait l’objet d’une discussion bien évidemment au sein du couple. Le préservatif protègera également d’autres infections comme on l’a abordé. C’est un problème qui a beaucoup évolué grâce à la puissance des traitements, des traitements devenant de plus en plus puissants mais cela implique bien évidemment que les sujets prennent vraiment leurs traitements. C’est un domaine extrêmement important.

Yann : Et, je voulais rajouter aussi, parce que, comme les membres du Comité des familles font aussi des témoignages dans les collèges et lycées, juste une petite phrase, rappelez-vous aussi que le liquide séminal, parce que beaucoup de personnes pensent qu’en se retirant, on peut éviter toute contamination. Donc le liquide séminal est porteur lui aussi du virus. Vous pouvez le confirmer ?

François Simon : Tout à fait. Il est porteur à la fois du virus on va dire sous forme libre mais également avec des cellules et les cellules contiennent également le virus. C’est un réservoir qui est difficile à atteindre pour les médicaments.

Yann : Idem pour les sécrétions vaginales, la mouille et tout ça quoi.

François Simon : Tout à fait.

Sandra : Merci pour ces informations, vous pouvez réagir sur le site comitedesfamilles.net et je rappelle le numéro, 01 40 40 90 25.

Transcription : Sandra Jean-Pierre

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