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17.04.2014

Non, le VIH ne se guérit pas par les plantes !

Professeur Ouélé : Vous savez, il ne faut pas toujours croire que la méthode traditionnelle n’est pas aussi la bonne. Au début de cette maladie, il y a des années, nous avons constaté un groupe de médecins d’origine congolaise. Ils avaient une méthode de traitement et puis qu’est-ce qui s’est passé ? Vous allez à l’hôpital, vous vous faites diagnostiquer comme séropositif et ils vous donnent du traitement sur la base des plantes traditionnelles africaines. Quelque temps après vous allez à l’hôpital et on fait encore des examens et on se rend compte que le mal a disparu…

Sandra : Non mais là, je suis obligée de vous couper. Les histoires de plantes, il y a beaucoup de personnes qui ont cru à ça, qui ont pris des plantes et du coup n’ont pas pris les traitements. Du coup, la situation s’est aggravée et ces personnes sont dans un état de santé assez grave. Pour nous c’est du charlatanisme. Je sais qu’il y a des plantes médicinales pour accompagner, pour aider. Mais si on pouvait éradiquer le VIH comme ça, ça se saurait, les séropositifs le sauraient bien avant vous donc ce n’est pas la peine de faire véhiculer ce genre d’information.

Professeur Ouélé : Ok, d’accord.

François Simon : Je comprends cette réaction en disant que bon, la médecine traditionnelle… mais là médecine traditionnelle on l’a pris depuis belle lurette quand elle marche bien. Par exemple, regardez pour le paludisme, on a pris la quinine qui est un traitement traditionnel. On l’a simplement, mis de manière plus simple, on l’a mis dans des comprimés, dans des injections. Donc il n’y a pas du tout de la part de la médecine occidentale un refus de la médecine traditionnelle. Ce que je veux dire, ce qui est un problème extrêmement grave en Afrique, notamment l’Afrique centrale, dans les pays comme le Congo, le Cameroun où il y a beaucoup de paludisme, il y a beaucoup de faux positif au test de dépistage en Afrique parce que les tests de confirmation sont, soit même pas faits du tout, soit mal faits. Et on rend une séropositivité à des sujets qui vont être marqués pour leur vie entière et il y a un grand pourcentage. Il y a peut-être 8 à 10% en Afrique centrale de patients qui ont été mal diagnostiqués. Donc après ça, c’est facile pour les charlatans de dire : « Moi j’ai été guéri, j’avais le VIH ». Il n’avait pas le VIH. Il y a de très nombreuses études actuellement qui sont faites parce que les tests rapides en Afrique sont souvent de très mauvaise qualité ou sont mal utilisés, surtout les confirmations ne sont pas faites. Et voire en Afrique de l’Ouest maintenant il n’est pas du tout impossible que certains patients soient dépistés de manière extrêmement grossière par exemple et soient infectés par du VIH2 et qu’on leur donne un traitement Triomune pour le VIH1 et voilà, le mal est fait. Donc il reste toujours et toujours la nécessité de se battre pour qu’en Afrique, dans tous les pays d’Afrique, on arrive à avoir un dépistage de qualité, ce qui est encore loin d’être le cas partout.

Yann : Moi j’ai l’exemple par rapport aux traitements traditionnels d’une amie africaine qui justement a actuellement des énormes problèmes de foie parce qu’on lui avait proposé de changer son sang, de l’oxygéner, de lui remettre son sang. Elle est toujours porteuse du VIH à nos jours et en plus avec presqu’une cirrhose médicamenteuse.

Sandra : Donc faites attention, le VIH il faut vraiment consulter un infectiologue, les traitements ont prouvé leur efficacité. Il faut que ces personnes donnent des résultats scientifiques. Quelqu’un qui s’appelle Claude Samuel disait à l’émission, à ces charlatans : « Allez-y, infectez-vous du VIH, prenez ce remède miracle dont vous parlez si vous y croyez ». Bref, c’était la petite parenthèse.

Transcription : Sandra Jean-Pierre

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