À tous les candidats aux élections municipales : n’oubliez pas le VIH/Sida

Sandra : À Strasbourg, des militants comptent sur les municipales pour relancer la lutte contre le Sida. C’est le titre de l’article paru dans Rue89 Strasbourg, L’Alsace est la 4e région de France la plus touchée par le virus du Sida écrit la journaliste Camille Feireisen,  l’association des Élus Locaux Contre le Sida (ELCS) rappellent à chaque élection (présidentielle, municipale…) aux quelques 556 883 élus locaux et nationaux qu’ils ont le devoir de s’engager et de mener des actions de mobilisation auprès des citoyens. Je vais vous lire quelques demandes de cette association, ELCS :

 Engager votre ville dans les opérations grand public de la lutte contre le sida comme le Sidaction et la journée mondiale de lutte contre le sida

 Rendre visible le ruban rouge, symbole de la lutte contre le sida sur la façade de l’hôtel de Ville ou sur un autre monument ou un lieu public lors de la journée mondiale de lutte contre le sida

 Mener une politique ambitieuse de soutien en direction des associations locales via un relais politique et des aides sur le plan logistique et financier

 Proposer des préservatifs masculins et féminins gratuitement dans les lieux publics gérés par la ville

 Mettre en oeuvre une politique locale sur la toxicomanie pragmatique, humaine et responsable

 Mettre en place des formations à destination des personnels municipaux sur les thématiques VIH/Sida, IST et discrimination.

 Mettre en oeuvre une politique de solidarité envers les personnes touchées par le VIH/Sida notamment sur le plan d’une priorisation donnée quant à l’accès aux logements sociaux.

Alors, dans l’équipe radio et Bruno Spire aussi, qu’en pensez-vous ?

Bruno Spire : Je pense que c’est effectivement une très bonne chose. Il faut faire du plaidoyer à l’occasion de ces élections. Je crois qu’il faut demander des droits, faut demander qu’on parle du VIH, faut parler de prévention, faut parler de soutien auprès des personnes. Il y a aussi la question des transports qui pourraient être abordé aussi, la gratuité des transports pour les personnes qui ont l’allocation adulte handicapée qui est souvent le cas pour des personnes séropositives qui ont été longtemps malades et qui cherchent, et qui ne peuvent pas travailler à cause de leur handicap ou qui peuvent chercher un travail. Donc il faut absolument mettre en place ces politiques-là et on sait très bien que les politiques municipales, la santé n’est pas nécessairement leurs compétences. Donc souvent elles répondent ce n’est pas nous, c’est l’état, ce n’est pas dans les compétences des mairies. Certes ce n’est pas une obligation mais si elles le veulent, elles le peuvent. À l’exemple de grandes municipalités où certaines ont une politique volontariste de lutte contre le sida et d’autres ont considérait que ce n’était pas du tout intéressant, qu’il ne fallait pas le faire. C’est aux électeurs de leur rappeler cela avant qu’ils soient élus.

Bruno : Moi, je pense que l’association qui est présidée par Jean-Luc Romero va dans le bon sens. Après, une idée utopique, mais c’est ce serait aussi l’occasion pour toutes ces personnes qui vont voter d’organiser un dépistage rapide, faire passer un message comme ça, en profiter pour organiser un petit stand…

Sandra : Tu veux dire on va voter et hop on va se faire dépister c’est ça ?

Bruno : C’est toujours une idée qui va dans le bon sens pour moi.

Sandra : C’est une idée, pourquoi pas. Tina, une réaction ?

Tina : Oui, je trouve le programme en effet très complet. Je ne connais pas en détail les différentes municipalités, il y en a beaucoup. De manière générale, j’ai l’impression que souvent, ils préfèrent se placer sur le créneau de la prévention et du dépistage et que le soutien aux personnes, l’accès aux soins, l’accès aux droits sont un peu plus négligés. Donc, je trouve qu’il faut faire attention de mettre l’accent, comme c’est dit dans le programme mais que ce soit aussi autant respecté que le point sur la prévention, c’est le soutien vraiment aux personnes séropositives et justement les plus précaires pour diminuer les inégalités sociales de santé.

Sandra : Julienne est-ce que tu partages l’avis de Bruno Spire, Bruno et Tina ?

Julienne : L’idée est bonne. Si les maires commencent déjà à prendre cette maladie, parce que l’information manque. Si maintenant ça entre déjà dans la tête, que c’est une maladie comme tout le reste, car ça ne peut pas être caché.

Sandra : Chers auditeurs, vous pouvez réagir sur le site comitedesfamilles.net.

Transcription : Sandra Jean-Pierre