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27.03.2014

Un fascicule pour les migrants vivant avec le VIH en projet

Idris, stagiaire chargé de projet au Comité des familles

Sandra : Tu es à l’émission de radio Vivre avec le VIH pour nous parler de ce que tu fais au Comité des familles. Tu es stagiaire à l’association et tu es venu avec un projet. Est-ce que tu veux bien expliquer aux auditeurs de quoi il s’agit ?

Idris : Dans le cadre de mes études, je fais une licence là en ce moment. Dans mon stage de fin d’études, j’ai contacté le Comité des familles parce que j’ai comme projet professionnel en fait de travailler dans tout ce qui est la défense des droits des étrangers. Au Comité des familles, je sais qu’il y a beaucoup de migrants qui sont au sein du Comité, au sein de l’association. On m’a proposé ce projet qui concerne la démarche de demande de titre de séjour de ces personnes-là. Donc les membres de l’association qui peuvent être migrants séropositifs. On en a parlé, on en a discuté et on s’est dit que ça allait être le fil conducteur un peu de mon stage qui va durer deux mois au Comité des familles. Donc je vais être au sein du Comité des familles bien évidemment pour également tout ce qui se passe dans l’association et ça, ça va être mon projet d’investigation, si on peut dire ça comme ça, qui est en accord justement avec mon projet professionnel qui est la défense des droits des étrangers. Donc je vais essayer de confectionner un petit fascicule qui va être un guide pour les personnes migrantes de l’association. À savoir que je sais que le Comité des familles n’est pas une association juridique à proprement parlé mais qui est très concerné par ce problème-là de démarche de titre de séjour pour raisons de santé. Quand on m’a proposé ce projet, j’ai tout de suite dit oui et le but, comme j’ai dit c’est la création du fascicule qui va être rédigé un peu de manière interactive parce qu’en fait je vais faire intervenir donc les membres de l’association qui ont connu ce problème-là et qui vont m’expliquer un peu leur parcours parce que, on se rend compte qu’entre la théorie et la pratique, c’est toujours différent. Selon les préfectures d’Ile-de-France, les démarches ne sont pas exactement les mêmes.

Romain Mbiribindi : Même de province.

Idris : Même de la province. À ce niveau-là, vu qu’on est basé sur Paris, on va se concentrer sur l’Ile-de-France. Donc on va un peu essayer de voir entre la théorie, la démarche administrative, qui est dite par la loi et les expériences de vie des gens, on va voir un peu les différences selon les préfectures. Et notamment, on va bien sûr essayer d’incorporer des noms d’association, des contacts. Je pense notamment au Gisti, au Comede, la Cimade et Afrique Avenir pour essayer de voir si les personnes ont des problèmes de titre de séjour justement, qu’est-ce que les associations vont faire pour ces personnes. C’est pourquoi lors de mon stage j’ai envie de contacter ces personnes et j’espère être reçu notamment par Afrique Avenir pour pouvoir discuter, pour voir qu’est-ce que l’association va pouvoir faire concrètement pour les personnes qui sont en demande de titre de séjour pour raisons maladies.

Sandra : Romain Mbiribindi, que pensez-vous du projet d’Idris ?

Romain Mbiribindi : Je pense que c’est un projet qui est intéressant. D’autant plus qu’actuellement ici en France on commence à assister à des réticences dans certaines préfectures. Parce que là pour le moment, là il s’agit du VIH. Donc pour commencer, certaines personnes dans certaines préfectures, on pense que les personnes peuvent être soignées dans leur pays d’origine. Donc certaines préfectures commencent à établir des listes. Par exemple tel pays, vous avez accès au traitement chez vous alors que les traitements souvent existent mais il n’est pas disponible pour tout le monde. Dans certains pays même, on a 60% de personnes qui ont besoin de médicament, de traitement et qui ne sont pas sous traitement. Et ces personnes-là, les préfectures veulent les renvoyer dans leur pays d’origine, les envoyer à la mort.

Yann : Ou encore, moi je prends l’exemple du Cameroun, pour connaître un petit peu l’histoire, il y a le problème où quand il y a possibilité d’avoir un traitement, il faut que les patients payent leurs analyses qui sont, quand on connait les salaires d’un ouvrier au Cameroun, qui dépassent les 50% de leur salaire parfois. Donc c’est un vrai problème. Mais c’est souvent les présidents de ces pays qui disent oui, oui. On a tout pour soigner nos compatriotes…

Romain Mbiribindi : C’est de la démagogie tout ça.

Yann : Voilà. Et en fin de compte, on s’aperçoit que ce n’est pas le cas. Et du coup ça permet de dire à la France non non, on a un papier comme quoi vous pouvez être soigné dans votre pays.

Sandra : C’est l’occasion chers auditeurs si vous avez des expériences à partager là-dessus, vous êtes migrant et vous vous battez pour votre titre de séjour ou vous avez réussi à obtenir un titre de séjour , racontez comment vous avez fait, ça pourra aider toutes les personnes qui sont dans cette situation. Idris va prendre toutes ces informations, les synthétiser et après d’ici deux mois normalement tu pourras nous présenter un super fascicule. C’est ambitieux comme projet.

Yann : C’est un beau projet parce que quand on voit la réussite du fascicule « Comment faire un bébé » qui a été repris par pas mal d’associations après, qu’on avait monté il y a à peu près au moins 7-8 ans ?

Sandra : On a refait une réédition en 2011, il existait déjà donc…

Yann : C’était avec les grandes soeurs, Tina, tout ça qui avaient monté ça quoi. On souhaite à Idris, avec notre aide si on peut, enfin moi je ne connais pas beaucoup le sujet mais c’est sûr que si tu te retournes vers les associations avec Afrique Avenir, ça va être quelque chose de très bien pour les personnes qui arrivent, qui sont complètement désarçonnées, santé très faible. Voilà.

Romain Mbiribindi : Ce sont des personnes vulnérables, elles sont précaires aussi.

Yann : Et en plus, j’ai eu l’information qu’il y a eu énormément d’hépatites médicamenteuses dues à certains traitements traditionnels qui sont pris dans les pays. Il y a une reconnaissance d’hépatite médicamenteuse chez les personnes africaines.

Sandra : Ca veut dire quoi hépatite médicamenteuse ?

Yann : Ça veut dire que soit, ça se transforme en cirrhose. Une hépatite médicamenteuse si tu veux c’est que ton foie est attaqué…

Romain Mbiribindi : C’est une intoxication du foie par les médicaments.

Yann : Qui peut être très grave. Et pour les cas que je connais, c’est des personnes qui ont pris des traitements, comment dire, traditionnels. Notamment se faire retirer du sang, moi j’ai une amie qui s’est fait retirer du sang au Cameroun…

Sandra : Ca, ça existait au Moyen-Age, les saignées.

Yann : Ça continue.

Romain Mbiribindi : Et parfois il y a des ruptures de médicament. Des ruptures de stock. On entend régulièrement parler qu’il y a des ruptures. Tout ça ce sont des problèmes.

Sandra : Voilà Idris, tu as du boulot ! Romain Mbiribindi je suppose que vous allez le recevoir à l’association.

Romain Mibiribindi : Il sera le bienvenu.

Transcription : Sandra Jean-Pierre

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