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16.05.2014

Une personne séropositive sur deux souffre de troubles sexuels

Yann: Quels sont les plus grands troubles sexuels chez les personnes atteintes du VIH?

Antigone Charalambous: Les troubles sexuels spécifiques?

Yann: Oui, parce que je vois dans la brochure qu’il y a des raisons pour amorcer une approche globale de la santé sexuelle et notamment il y a une personne séropositive sur deux qui souffre de troubles sexuels.

Antigone Charalambous: Les troubles sexuels comprennent assertion sexologique.

Yann: Ça peut être un manque de confiance en soi?

Antigone Charalambous: Tu ne crois pas si bien dire, le manque de confiance n’est pas un trouble sexuel.

Yann: Pourtant ça joue sur la sexualité.

Antigone Charalambous: Exactement, les choses sont liées. On pourrait dire que le trouble sexuel peut être organique, mécanique avec…

Yann: Des pannes qui pourraient être dues au traitement.

Antigone Charalambous: Ou au diabète. Le diabète est problématique, car les personnes qui n’avaient pas de diabète, suite à leur traitement, doivent faire particulièrement attention. Ça ce sont des choses que nous découvrons aussi mais surtout que me disent mes patients. C’est-à-dire que je ne sais pas ce qui était là en premier. Un diabète non diagnostiqué au moment de la prise des ARV qui s’est renforcé, on connait des choses qui sont bien établies, liées au VIH. Par exemple une accélération du vieillissement. Ça c’est lié spécifiquement au VIH, pas tellement aux médicaments.

Yann: Plutôt sur des spermatozoïdes frelatés, des choses comme ça?

Antigone Charalambous: Tout ce qui se passe physiologiquement non. Normalement ça se fait de façon un peu plus accélérée.

Sandra: Le vieillissement de tous les organes c’est ça?

Antigone Charalambous: Oui. Donc c’est spécifique au VIH. Après, et là pour le coup je cherche aussi les informations auprès des professionnels, des infectiologues. Est-ce qu’il y a quelque chose de spécifique au traitement c’est assez complexe.

Yann: Oui car on ne sait jamais si c’est la maladie ou le traitement.

Antigone Charalambous: En tant que professionnelle je recueille la parole des patients et le patient ou la personne ne se pose pas la question de l’origine. Ce qui la préoccupe c’est « que fait on maintenant? » et là c’est la question de la prise en compte de la situation. Que ce soit un symptôme bien spécifique comme peut être un trouble sexuel ou une baisse de la libido, du désir qui est assez souvent attribué au traitement. Encore une fois je reviens à mon acception un peu plus globale. À partir du moment où je suis stigmatisé soit parce que j’ai intériorisé le stigmate soit parce que des personnes me font sentir que je suis porteuse de quelque chose qui n’est pas acceptable. Comment est-ce que je peux me présenter sous mon meilleur jour. Et là pour le coup la confiance en soi prend un coup.

Transcription : Lucas Vitau

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