Politique de Confidentialité
continuer sans accepter X
Notre site utilise des cookies pour améliorer votre expérience de navigation.
En continuant à utiliser notre site, vous acceptez notre utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité.
TOUT ACCEPTER
PLUS DE DETAILS
TOUT REFUSER
Nos Projets
Podcasts
27.11.2013
#papillomavirus
#virus
#cancers

Vivre avec le VIH : Papillomavirus, prévention, symptômes, traitement, guérison

Anaenza Maresca, Yann, Sandra, Julienne et Ali

Sandra : La chronique prévention positive, nous reprenons notre habitude de détailler une infection sexuellement transmissible. Aujourd’hui nous parler de… je vais vous donner la première lettre, ça commence par un P.

Daniel : J’ai trouvé.

Sandra : Quelqu’un d’autre à part Daniel ? Bon bah vas-y Daniel

Tina : Le papillomavirus.

Sandra : Oui ! Bravo Tina. Daniel je ne sais pas si tu avais la bonne réponse du coup.

Daniel : Si.

Sandra : Bah c’est facile, Tina l’a dite avant toi donc ça se trouve tu as copié en fait.

Yann : Il est galant en plus (rires).

Sandra : Donc en fait on dit les papillomavirus parce qu’il existe plus de 100 types papillomavirus. On aura l’occasion d’en parler avec un spécialiste. Là j’ai quelques petites informations à vous donner. C’est le plus répandu dans le monde. Connaissez-vous les signes possibles, les symptômes ?

Yann : Bah moi je vais un petit peu arrêter de parler des IST parce qu’on va avoir l’impression que j’ai été plombé.

Sandra : Mais non…

Tina : Je pense que chez l’homme il n’y a aucun signe. Et chez la femme c’est par frottis enfin, de ce que j’ai compris il peut avoir du papillomavirus sans que le frottis soit positif. Donc pour être plus précis à ce moment-là il faut faire un prélèvement plus précis que le frottis. C’est ce que m’a expliqué ma gynécologue.

Yann : Et pour chez l’homme, j’ai quelques tuyaux à vous donner car j’ai un ami de très grande confiance qui a pu m’en parler de ces problèmes-là (rires). Donc il a détecté sur son pénis un petit point blanc qu’il a été faire voir et à partir de là, effectivement on lui a découvert un papillomavirus, qui a en revanche un très joli nom je trouve.

Sandra : Oui ça fait penser au papillon. On dirait que tu es heureux de l’avoir (rires).

Yann : Il a été traité, brûlé au laser.

Ali : Ah comme les verrues…

Sandra : Daniel tu fais une tête là… brûlé au laser ça t’a… ça t’a fait mal là (rires). C’est vrai que l’endroit n’est pas top.

Daniel : Voilà.

Sandra : Alors il y a quand même des signes possibles. Liaisons ou petites verrues, donc on appelle ça des condylomes sur les organes génitaux ou l’anus. L’apparition des signes se fait 1 à 8 semaines après la contamination. Le diagnostic un frottis ou un examen médical plus approfondi. Il y a un risque de récidive. Il y a des complications graves si ce n’est pas traité. Il y a un risque de cancer du col de l’utérus et une atteinte possible du nouveau-né si la mère est infectée. Il existe un vaccin recommandé chez les jeunes filles de 14 ans, celles entre 15 et 23 ans n’ayant pas eu de rapports sexuels ou, au plus tard, dans l’année suivant le premier rapport sexuel.

Anaenza Maresca : Le dernier calendrier a baissé, ce qui est pas mal, à 11 ans. Donc on peut faire avec le rappel de DT polio et on commence à discuter et on espère que cela puisse voir le jour. Je crois qu’il n’y a pas très longtemps il y a eu dans le sud de la France un colloque à ce propos de penser à concerner aussi les garçons par cette vaccination. Ce n’est pas encore arrivé mais actuellement on a mis à 11 ans la vaccination des jeunes filles.

Yann : C’est un vaccin en une fois ou il y a des rappels ?

Anaenza Maresca : C’est un vaccin qui est actuellement se fait en trois fois et il y a des publications qui ont montré qu’on peut avoir que deux injections qui peuvent être protectrices. Mais bon, le bon argument parce qu’après c’est à discuter parce qu’il y a eu des histoires d’effet indésirables, des complications qui ont fait la une. Mais c’est un vaccin qui protège d’un cancer, comme celui de l’hépatite B. En ce qui concerne les garçons ayant des rapports sexuels avec d’autres garçons, c’est très important aussi la surveillance annuelle pour ceux qui sont concernés par le VIH. Parce que, soit par frottis, soit par recherche de lésions anales et dans le canal anal donc par coloscopie. Les femmes frottis, il y a des études qui ont montré comme on a pu bien signalé Tina, que c’est dépister le portage parce que parfois on a le virus sans lésion. L’histoire c’est savoir lesquels chercher et les techniques de détection sont à discuter parce qu’il y a beaucoup de génotypes. Tout ça à mon avis verra le jour bientôt parce qu’au niveau préventif ça a une importance capitale.

Ali : Contrairement à l’hépatite C, bon on ne sait pas si vraiment c’est une IST ou pas parce qu’il y en a qui pensent que oui et d’autres non. Mais dans les maladies infectieuses, le papillomavirus, comme c’est quelque chose de récent, comment se fait-il qu’il y ait déjà un vaccin. À quelle occasion faut faire le test pour se faire dépister ?

Anaenza Maresca : Déjà il faut vérifier par rapport à des pratiques sexuelles. Après il faut penser aussi que rien que des contacts avec la peau ça peut se transmettre. C’est le virus des verrues pour certains. D’autres sont oncogènes, à savoir peuvent donner des cancers. Pour les personnes concernées par le VIH qui ont des pratiques, des rapports annales, des formes chez qui on retrouver. Il y a aussi des études, et c’est même écrit dans le rapport Morlat, qu’il faut qu’on pense à dépister les lésions annales, chez les femmes qui ont des lésions liées au papillomavirus au niveau génital. Donc ce n’est pas si nouveau. Avant peut-être on en parlait moins mais on connait cette infection depuis très longtemps.

Ali : Et donc il existe un dépistage et traitement adéquat…

Anaenza Maresca : Généralement on peut faire soit retirer, soit brûler à l’azote liquide, soit au laser. Il y a aussi un traitement qu’on peut essayer de mettre localement. Pour l’hépatite C, la transmission sexuelle va se passer lors de contacts avec le sang.

Sandra : D’ailleurs, pour les hépatites, on a fait une émission spéciale sur les hépatites.

Ali : Malheureusement je n’ai pas pu participer.

Sandra : Donc je t’invite à l’écouter.

Ali : Il y a beaucoup de gens qui pensent encore que l’hépatite C c’est une infection sexuellement transmissible. Ça peut l’être mais ça ne l’est pas systématiquement dans tous les cas. Par ailleurs, je savais que s’il y a saignement, les risques sont présents. Ca n’a rien avoir avec le VIH, c’est clair.

Tina : Mais juste par rapport au papillomavirus, ce que j’ai entendu c’est que presque 50% des femmes avant, comme il existe ce vaccin que récemment, donc 50% des femmes ont ce papillomavirus en fait.

Anaenza Maresca : Heureusement que ce n’est pas tout le monde qui va évoluer vers un cancer. C’est pour ça qu’il y a cette histoire de surveillance pour les personnes qui ne vivent pas avec le VIH, on le suggère tous les 2 ans et pour les personnes qui vivent avec le VIH, un dépistage annuel. Mais bien entendu plus rapproché s’il y a des résultats positifs qui vont demander une surveillance plus rapprochée.

Tina : Et par prévention, de ce que je vois aussi dans mon entourage, on pratique assez souvent la conisation.

Anaenza Maresca : Oui quand on a ce qu’on appelle les lésions pouvant avoir des caractères d’altération cellulaire… on fait au niveau du col de l’utérus, on appelle conisation parce qu’on coupe un cône en augmentant la masse de sécurité. Ce qui peut être assez traumatisant pour la personne concernée.

Tina : Qui peut avoir des conséquences mêmes, parce qu’on ne le dit pas beaucoup mais finalement sur le désir d’enfant plus tard, ça peut avoir aussi des conséquences. Et moi j’entends trop souvent dans mon entourage des personnes qui ont eu cette intervention et qui n’ont pas du tout entendu parler de cet aspect concernant la conisation. Qui est avant tout fait pour éviter pour un cancer du col donc, c’est tout à fait utile mais peut-être parfois j’ai l’impression que c’est pratiqué de manière un peu trop fréquente.

Sandra : Moi, à propos de ça, j’ai des informations sur ça. C’est dit que c’est C’est une intervention tout à fait bénigne entraine une guérison complète dans plus de 90% des cas. La patiente devra ensuite faire l’objet d’un suivi régulier mais pourra mener une vie sexuelle normale et avoir des enfants.

Anaenza Maresca : Tout à fait.

Tina : Mais ça a une influence sur la procréation par la suite. C’est justement ce que je dis, c’est que c’est un peu caché que ça a une influence…

Anaenza Maresca : Je ne saurai pas dire s’il y a des études qui vérifient cet impact. Déjà le ressenti de quelqu’un qui a subit cette intervention, peut avoir lui-même un impact dans les démarches de procréation. Après il faut vraiment vérifier la valeur scientifique de ça par des études, si les personnes ont vraiment des problèmes dans la procréation.

Yann : Ça peut être dû à un choc psychologique…

Anaenza Maresca : Forcer de constater que l’idéal c’est de prévenir un cancer du col de l’utérus.

Tina : Même physiquement le fait qu’on raccourci quelque part le col, physiquement ça a un impact notamment de ce que m’ont expliqué les médecins…

Anaenza Maresca : Pour la nidation et tout ça. Peut-être.

Tina : Et pour aussi, la femme enceinte peut avoir plus facilement des prématurés parce que le col est moins fonctionnel. D’une part ça peut avoir une influence sur la fonctionnalité du col pour ce qui est sa fonction de sécréter de la glaire. Donc pour que les spermatozoïdes puissent passer. Mais d’autre part pour ensuite, une fois que la femme est enceinte, ça a des conséquences sur la possibilité d’avoir des enfants prématurés. Enfin le risque.

Yann : On ne rappellera donc jamais assez que pour la femme c’est minimum une fois par an, une visite chez le gynécologue et que c’est bien pour les hommes concernés par le VIH d’aller aussi se faire la zitoune de temps en temps.

Anaenza Maresca : D’ailleurs c’est même préconisé dans le suivi de l’adulte, une fois par an un examen de fond en comble.

Yann : C’est quelque chose qui n’a pas lieu.

Ali : Moi ça fait 3 ans que je reçois une lettre pour le dépistage du cancer de la prostate ou du côlon. Il y a un précédent puisque mon père l’a eu le cancer de la prostate. Dès que je reçois le papier, que je vois le machin et que grosso modo ils disent qu’ils vont te rentrer quelque chose dans le fion pour aller savoir…

Sandra : Tu te dis c’est mort quoi.

Ali : Le truc je le prends et directement à la poubelle.

Yann : Ça se soigne très bien ces cancers-là.

Anaenza Maresca : D’ailleurs c’est aussi préconisé.

Ali : Mais c’est complètement stupide dans la mesure où on sait qu’à un certain âge, avec les pathologies que j’ai déjà, il y a des antécédents dans la famille…

Yann : Commence par un doigt alors (rires).

Anaenza Maresca : Pour le cancer du colon, ça peut être juste envoyer les échantillons de selles. Ce n’est pas drôle, ce n’est pas pratique mais bon. C’est ce qui est conseillé.

Yann : Si c’est pris à temps, je crois que c’est vraiment bien soigné maintenant.

Sandra : Et donc je rappelle que les IST fragilisent les muqueuses et augmentent considérablement le risque de contamination par le virus du VIH et inversement, si on est atteint par le virus du VIH, les IST peuvent être plus graves et compliquer le traitement. Vous pouvez réagir sur le site comitedesfamilles.net.

Transcription : Sandra Jean-Pierre

Vous avez une question par rapport à cet article ?
Elle a peut-être déjà été traitée dans notre section FAQ

Vous ne trouvez pas votre réponse ou vous avez une remarque particulière ?
Posez-nous votre question ici :